Horticulteur-paysagiste/ horticultrice-paysagiste norme professionnelle du sceau rouge
Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) reconnaît la présente Norme professionnelle du Sceau rouge (NPSR) comme la norme du Sceau rouge pour le métier d’horticulteur-paysagiste/horticultrice-paysagiste.
2018 – Série d'analyses de professions
Available in English under the title:
CNP : 2225
Année de désignation : 2008
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Nº de cat. : Em15-X/XX-20XXX-PDF
ISBN : XXX-X-XXX-XXXXX-X
EDSC
Nº de cat. : LM-503-01-18F
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Information générale
Description du métier de horticulteur-paysagiste/ horticultrice-paysagiste
« Horticulteur-paysagiste/horticultrice-paysagiste » est le titre Sceau rouge officiel pour ce métier tel qu’il a été approuvé par le CCDA. La présente NPSR couvre les tâches exécutées par les horticulteurs‑paysagistes et les horticultrices-paysagistes dont le titre professionnel est reconnu dans certaines provinces et dans certains territoires sous les noms suivants :
NL |
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Horticulteur-paysagiste/ horticultrice-paysagiste |
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Technicien/technicienne en horticulture |
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Ouvrier/ouvrière en aménagement paysager | x |
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes étudient et évaluent les aménagements paysagers, dessinent des croquis et interprètent des plans. Ils construisent et entretiennent les jardins, les parcs, les terrains de golf et les autres environnements paysagers. De plus, les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes construisent et entretiennent des éléments d’architecture de jardin comme des terrasses, des voies piétonnières et des murs. Ils donnent également des conseils touchant l’horticulture et la construction d’aménagements paysagers aux clients. Ils multiplient, cultivent, et analysent les plantes, et prennent en charge les plantes endommagées et malades. Ils travaillent pour des concepteurs, des architectes et des entrepreneurs en aménagement paysager, des entreprises d’entretien de gazon et de soins des arbres, des installations de loisirs, des terrains de golf, des parcs, des pépinières, des serres et des administrations municipales, provinciales et fédérales. Ils peuvent aussi être travailleurs indépendants.
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes travaillent avec des outils et de l’équipement qui vont de simples outils à main à de l’équipement lourd. Ils peuvent être responsables de l’entretien régulier d’outils et d’équipement. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes peuvent aussi travailler avec des produits contrôlés tels que les sols, les pesticides, les fertilisants et les carburants. Ils doivent savoir en faire une utilisation sécuritaire et connaître les pratiques environnementales exemplaires et les règlements gouvernementaux.
Certains horticulteurs-paysagistes et horticultrices-paysagistes se spécialisent dans les domaines comme la conception, la construction et l’entretien d’aménagements paysagers, la production en serre et en pépinière et la production de gazon. Ils peuvent travailler de manière indépendante ou en collaboration avec d’autres professionnels comme les architectes paysagistes, les architectes, les ingénieurs et les urbanistes.
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder de bonnes habiletés de communication pour coordonner et faciliter le travail avec les clients, les collègues et les autres gens de métier. Ils doivent également posséder un bon raisonnement analytique, de bonnes compétences en prise de décision et un bon sens de l’organisation.
La majorité du travail comme la construction et l’entretien des aménagements paysagers, et le contrôle de la neige et de la glace est effectuée à l’extérieur, dans toutes les conditions météorologiques. Le travail à l’intérieur peut inclure la serriculture, l’aménagement paysager intérieur ainsi que la vente de plantes, de fournitures et de matériel d’horticulture. Le travail peut être physiquement exigeant et comporter des activités comme soulever, grimper, transporter et se pencher. L’emploi dans ce métier peut être saisonnier et exiger de longues heures de travail.
Avec de l’expérience et des compétences avérées, les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes peuvent progresser pour occuper des postes de supervision et de formation ou devenir propriétaires d’entreprise.
La présente analyse reconnaît l’existence de similitudes ou de chevauchements avec le travail d’autres gens de métier comme les arboriculteurs et les arboricultrices, les briqueteurs-maçons et les briqueteuses-maçonnes en pierres, les opérateurs et les opératrices d’équipement lourd, les électriciens et les électriciennes, les couvreurs et les couvreuses, les plombiers et les plombières, les mécaniciens et les mécaniciennes de petits moteurs et les charpentiers et les charpentières.
Sommaire des compétences essentielles
Les compétences essentielles sont les compétences nécessaires pour vivre, pour apprendre et pour travailler. Elles sont à la base de l’apprentissage de toutes les autres compétences et permettent aux gens d’évoluer avec leur emploi et de s’adapter aux changements du milieu du travail.
Grâce à des recherches approfondies, le gouvernement du Canada et d’autres organismes nationaux et internationaux ont déterminé et validé neuf compétences essentielles. Ces compétences sont mises en application dans presque tous les métiers et dans la vie quotidienne sous diverses formes.
Une série d’outils approuvés par le CCDA a été élaborée pour aider les apprentis à suivre leur formation et à être mieux préparés pour une carrière dans leurs métiers. Les outils peuvent être utilisés avec ou sans l’assistance d’une personne de métier, d’un formateur, d’un employeur, d’un enseignant ou d’un moniteur pour :
- comprendre comment les compétences essentielles sont utilisées dans un métier;
- déterminer les forces en matière de compétences essentielles et les aspects à améliorer;
- améliorer les compétences essentielles et les chances de réussir un programme d’apprentissage.
Il est possible de commander les outils ou d’y accéder en ligne au https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/competences-essentielles/outils.html.
Ce document peut renfermer une description de la mise en pratique de ces compétences dans les énoncés de compétences accompagnant chaque sous-tâche du métier. Un aperçu des exigences pour chaque compétence essentielle tiré des profils des compétences essentielles suit. Le lien vers la version intégrale se retrouve au www.sceau-rouge.ca.
Lecture
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder des habiletés de lecture pour examiner les documents liés à leur travail comme les plans de situation, les bons de travail, les contrats, les bons d’achat, les documents sur la sécurité, les modes d’emploi, les spécifications de produits, les documents publicitaires et les manuels techniques. Ils peuvent également lire les revues spécialisées, les catalogues, les articles scientifiques, les règlements et les codes du bâtiment.
Utilisation des documents
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes consultent des dessins, des photographies, des contrats et des plans (de nivellement, d’éclairage, d’irrigation, de plantation et de drainage), des tableaux, des règlements et d’autres renseignements techniques propres à leur métier. Ils peuvent également interpréter des dessins à l’échelle de plans d’aménagements paysagers et des dessins de détails et consulter des schémas et des spécifications de systèmes. Ces documents peuvent être sur support numérique ou papier.
Rédaction
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder des habiletés de rédaction pour rédiger les lettres ou les courriels aux clients, aux entrepreneurs et aux collègues, et pour inscrire avec précision l’information comme les renseignements relatifs à la sécurité, à l’entretien et à la production. Ils rédigent les rapports et des articles portant sur les arbres, les arbustes, les plantes, le gazon, endommagés ou malades, et les éléments inertes.
Communication orale
La communication orale est une habileté très importante pour les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes. Une grande quantité de communications est nécessaire pour échanger l’information, instruire, transmettre les connaissances et organiser le travail avec les autres. Ils discutent avec les clients de la protection de végétaux, de la conception, de l’entretien et des pratiques d’aménagements paysagers. Ils discutent avec d’autres professionnels, notamment les fournisseurs, les architectes-paysagistes, les architectes et les ingénieurs pour coordonner les projets.
Calcul
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes utilisent des compétences en numératie pour calculer et mesurer, entre autres, la superficie, la distance, les volumes, les taux d’application de produits et la pente. Ils calculent, en outre, le temps de production, la quantité de matériaux et la rémunération de la main-d’œuvre. Ils font également l’étalonnage de l’équipement comme les épandeurs et les pulvérisateurs. Ils peuvent calculer les transactions financières comme les achats et les ventes.
Capacité de raisonnement
Les habiletés de prise de décisions et de pensée critique sont nécessaires pour déterminer comment répartir les tâches associées à des activités comme la protection des végétaux, la protection de l’environnement et la sélection d’espèces végétales, de produits et de pratiques. Les habiletés de planification et d’organisation du travail servent à organiser les tâches et à les coordonner en collaboration avec d’autres professionnels qui participent au processus. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent comprendre, interpréter et appliquer la documentation et la législation en matière de sécurité. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent être capables de résoudre des problèmes dans le cadre de leur travail.
Technologie numérique
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes utilisent les ordinateurs et autres dispositifs numériques pour chercher des renseignements horticoles. Ils peuvent également utiliser les applications de communication, de traitement de texte, d’étiquetage, de feuilles de calcul, de bases de données et du système de positionnement global (GPS). Ils peuvent utiliser des logiciels de dessin, d’estimation, de comptabilité et d’inventaire. Ils peuvent utiliser un logiciel qui permet de gérer les feuilles de temps électroniques, et de consulter, en temps réel, les données sur l’avancement des projets et les stocks. Des commandes numériques peuvent activer les systèmes d’irrigation et d’éclairage.
Travail d’équipe
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes organisent le travail avec les autres, dont les superviseurs, les architectes, les clients, les propriétaires, les arpenteurs, les ingénieurs, les agents d’exécution du règlement municipal, les entrepreneurs, les architectes-paysagistes et les autres horticulteurs-paysagistes. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes encadrent d’autres employés et collaborent avec eux.
Formation continue
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent être au fait des renseignements et des pratiques actuels en matière d’aménagements paysagers et d’horticulture. Ils doivent connaître les exigences réglementaires comme la protection et la conservation de l’environnement, le zonage et les règlements municipaux. Ils sont régis par les organismes de réglementation de la province ou du territoire où ils exercent leur métier. Ils peuvent devoir se perfectionner au moyen de la formation continue et maintenir leur attestation officielle de l’industrie.
Tendances du métier horticulteur-paysagiste/ horticultrice-paysagiste
L’industrie de l’horticulture, incluant l’aménagement paysager, doit continuellement s’adapter aux tendances changeantes en formation, en reconnaissance professionnelle, en législation et sur le marché du travail en ce qui concerne la sécurité, la gérance environnementale et la conservation.
Ce métier continuera d’évoluer par l’implantation de nouveaux produits, de nouvelles technologies et de nouveaux principes horticoles en vue de répondre aux besoins de l’environnement et des clients.
L’industrie de l’horticulture, incluant l’aménagement paysager, continue à mettre en application les progrès technologiques pour améliorer ses compétences en affaires et les compétences de sa main-d’œuvre. Les dispositifs numériques, la technologie des satellites et l’innovation en matière de production permettent d’améliorer la production, l’efficacité et la qualité.
La demande de travailleurs qualifiés spécialisés dans l’industrie est en pleine croissance. De plus en plus, les consommateurs et les employeurs sont à la recherche d’horticulteurs-paysagistes et d’horticultrices-paysagistes qualifiés qui connaissent les pratiques exemplaires pour fournir des produits et des services de qualité. Davantage d’employeurs encouragent le perfectionnement professionnel de leurs employés. La tendance de l’industrie se dirige du travail saisonnier à des occasions d’emplois permanents, attirant du même coup une main-d’œuvre plus diversifiée.
Alors que la législation provinciale et territoriale en matière de sécurité et de prévention change, les exigences en matière de conformité de l’industrie s’accroissent. La sensibilisation à la sécurité et l’application de pratiques de travail sécuritaires dans l’industrie évoluent afin de mieux protéger la main‑d’œuvre et le grand public. Les outils et l’équipement qui produisent moins d’émissions, de bruit et de vibration sont plus demandés.
Le travail devient plus compliqué en raison de la complexité des projets et des demandes croissantes des clients pour des éléments comme les aires de séjour extérieures, l’horticulture biologique et l’écoconception. La conservation et la protection de l’eau font l’objet d’une attention accrue. L’utilisation de produits locaux et naturels et d’infrastructures vertes est de plus en plus courante.
Avec l’amélioration continue de la technologie, des techniques et une variété de plantes qui aident à réduire l’impact sur l’environnement et les coûts de production, l’industrie de l’horticulture, incluant l’aménagement paysager, se dirige vers l’optimisation, la conservation, la capture et le recyclage de l’eau. Elle joue un rôle important dans l’adoption de mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques par le biais de ses produits et ses services. Les préoccupations entourant la gestion des eaux d’orages sont importantes et celles-ci bénéficient de l’utilisation de rigoles écologiques, de bassins de rétention et d’autres systèmes de gestion des eaux.
En raison des règlements environnementaux provinciaux et territoriaux, une plus grande attention est accordée à la santé des plantes, à partir de l’étape de la conception et tout au long de la construction et de l’entretien. L’industrie cultive davantage de variétés de plantes résistantes aux ravageurs et aux maladies. Des changements ont été apportés aux mesures de lutte contre les maladies et les ravageurs, notamment les mesures législatives ayant permis de réduire la dépendance à l’utilisation des produits chimiques.
Le métier permet de promouvoir et de mettre en pratique la prise de conscience environnementale et le développement durable. La sensibilisation du public aux mesures de conservation visant à protéger nos espaces de vie incite l’industrie de l’aménagement paysager à prendre les mesures nécessaires pour conserver, protéger et améliorer les écosystèmes et les espaces vitaux. Il en résulte une meilleure collaboration entre l’industrie et les groupes d’intervenants au Canada, ce qui entraîne une mise en œuvre des meilleures pratiques exemplaires en matière d’environnement.
Niveau de performance auquel s’attend l’industrie
Toutes les tâches doivent être exécutées conformément aux règlements provinciaux et territoriaux et aux normes en vigueur. Toutes les normes en matière de santé et de sécurité doivent être respectées et observées. Les travaux doivent être effectués de manière efficiente et professionnelle afin de minimiser les déchets ou les dommages à l’environnement. Les compagnons doivent pouvoir exécuter les tâches avec un minimum d’orientation et de supervision. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent être capables de satisfaire aux exigences physiques du métier. À mesure qu’un compagnon évolue sur le plan professionnel, il doit pouvoir encadrer des apprentis, améliorer ses compétences et ses connaissances et encourager l’apprentissage continu du métier.
Exigences linguistiques
Il est attendu que les compagnons comprennent l’anglais ou le français, qui sont les deux langues officielles du Canada, et qu’ils peuvent communiquer dans l’une ou l’autre de ces langues. L’anglais et le français sont les langues communes des affaires et de l’enseignement des programmes d’apprentissage.
Remerciements
Le CCDA et EDSC tiennent à exprimer leur gratitude aux gens du métier, aux entreprises, aux associations professionnelles, aux syndicats, aux ministères et organismes gouvernementaux des provinces et des territoires ainsi qu’à toute autre personne ayant participé à la production de la présente publication.
Des remerciements particuliers sont adressés aux représentants ci-dessous, qui ont grandement contribué à la première ébauche de la norme et qui ont offert des conseils d’experts durant son élaboration :
- Karen Carrier - Nouveau-Brunswick
- Jaime Chavez - Manitoba
- Betty Cunnin - Colombie-Britannique
- Guy Dowhy - Manitoba
- Jeff Foley - Colombie-Britannique
- Mike Gallant - Île-du-Prince-Édouard
- Lorna Hogan - Terre-Neuve-et-Labrador
- Kathryn Hutchison - Alberta
- Sean James - Ontario
- Bruce Kay - Alberta
- Adam Lix - Saskatchewan
- Darren Loner - Nouvelle-Écosse
- Jeff Morton - Nouvelle-Écosse
- Will O’Reilly - Nouveau-Brunswick
- Carine Pattin - Territoires du Nord-Ouest
- Jim Philip - Ontario
- Richard Rogers - Association canadienne des pépiniéristes et des paysagistes
- Heike Stippler - Colombie-Britannique
- Aaron Szuck - Manitoba
- Terry Warke - Alberta
La présente NPSR a été préparée par le personnel de la Direction de l’apprentissage et des professions réglementées d’EDSC. La coordination, la facilitation et la production de la présente norme ont été effectuées par l’équipe d’élaboration des NPSR de la Division des métiers et de l’apprentissage ainsi que l’Ontario, la province hôte pour ce métier.
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