Horticulteur-paysagiste/ horticultrice-paysagiste - analyse nationale de professions 2015
Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) reconnaît la présente analyse natinale de profession (ANP) comme la norme nationale pour la profession d’horticulteur-paysagiste et d’horticultrice-paysagiste.
2015 – Série d'analyses de professions
Available in English under the title: Partsperson
CNP : 2225
Année de désignation : 2008
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Information générale
Champ de compétence du préposé et de la préposée aux pièces
« Horticulteur-paysagiste/horticulteur-paysagiste » est le titre officiel Sceau rouge de ce métier tel qu’il a été approuvé par le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage. Cette analyse couvre les tâches exécutées par les manœuvres en construction dont le titre professionnel est reconnu dans certaines provinces et certains territoires sous les noms suivants :
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Horticulteur-paysagiste/horticultrice-paysagiste |
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Ouvrier/ouvrière en aménagement paysager |
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Paysagiste-horticulteur |
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Technicien/ technicienne en horticulture |
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Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes font l’arpentage des aménagements paysagers et les évaluent, dessinent des croquis et interprètent des plans. Ils construisent et entretiennent les jardins, les parcs, les terrains de golf et les autres environnements paysagers. De plus, ils donnent des conseils touchant l’horticulture et la construction d’aménagements paysagers aux clients. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes cultivent et étudient les plantes, en font la multiplication et soignent les plantes et les arbres abîmés et malades. Ils travaillent pour des concepteurs, des architectes et des entrepreneurs en aménagement paysager, des entreprises d’entretien de gazon et de soins des arbres, des installations de loisirs, des terrains de golf, des parcs, des pépinières, des serres et des administrations municipales, provinciales et fédérales. Ils peuvent aussi être travailleurs indépendants.
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes travaillent avec des outils et de l’équipement qui vont de simples outils à main à de l’équipement lourd. Ils peuvent être responsables de l’entretien régulier d’outils et d’équipement. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes peuvent également travailler avec divers produits comme les pesticides, les engrais et les carburants, et doivent savoir comment les utiliser de manière sécuritaire et connaître les pratiques environnementales exemplaires et la réglementation gouvernementale à ce sujet.
Certains horticulteurs-paysagistes et horticultrices-paysagistes se spécialisent dans les domaines comme la conception, la construction et l’entretien d’aménagements paysagers, la production en serre et en pépinière et la production de gazon. Ils peuvent travailler de manière indépendante ou en collaboration avec d’autres professionnels comme les architectes, les ingénieurs et les urbanistes.
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder de bonnes habiletés de communication pour coordonner et faciliter le travail avec les clients, les collègues et les autres gens de métier. Ils doivent également posséder un bon raisonnement analytique, de bonnes compétences en prise de décision et un bon sens de l’organisation.
L’emploi dans ce métier est souvent saisonnier et exige de longues heures de travail. La majorité du travail comme la construction et l’entretien des aménagements paysagers, et la gestion de la neige et de la glace, est effectuée à l’extérieur dans toutes les conditions météorologiques. Le travail à l’intérieur peut inclure la serriculture, l’aménagement paysager intérieur ainsi que la vente de plantes, de fournitures et de matériel d’horticulture. Le travail peut être physiquement exigeant et comporter des activités comme soulever, grimper, transporter et se pencher.
Avec de l’expérience et des compétences avérées, les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes peuvent progresser pour occuper des postes de supervision ou devenir propriétaires d’entreprise.
La présente analyse reconnaît l’existence de similitudes ou de chevauchements avec le travail d’autres gens de métier comme les arboriculteurs et les arboricultrices, les arboriculteurs et les arboricultrices de services publics, les briqueteurs-maçons et les briqueteuses-maçonnes, les opérateurs et les opératrices d’équipement lourd, les électriciens et les électriciennes, les finisseurs et les finisseuses de béton, les couvreurs et les couvreuses, les plombiers et les plombières, les mécaniciens et les mécaniciennes de petits moteurs et les charpentiers et les charpentières.
Observations sur le métier
L’industrie de l’aménagement paysager doit continuellement s’adapter aux tendances changeantes en formation, en reconnaissance professionnelle, en législation et sur le marché du travail en ce qui concerne la sécurité, la gérance environnementale et la conservation. Cette industrie axée sur le marché continuera d’évoluer par l’entremise de l’introduction de nouveaux produits ainsi que par l’introduction de nouvelles technologies et de principes horticoles écologiques en vue de répondre aux besoins des clients.
Il est de plus en plus demandé à la nouvelle main-d’œuvre de travailler durant toute l’année plutôt que de façon saisonnière. Un plus grand nombre d’employeurs encouragent leurs employés à améliorer leurs compétences techniques en vue d’obtenir leurs titres de compétences pendant les périodes de ralentissement. La demande de travailleurs qualifiés spécialisés dans l’industrie de l’aménagement paysager est en pleine croissance. De plus en plus, les consommateurs et les employeurs sont à la recherche d’horticulteurs-paysagistes et d’horticultrices-paysagistes qualifiés qui connaissent les pratiques exemplaires pour fournir les meilleurs produits et services.
Alors que la législation provinciale et territoriale en matière de sécurité et de prévention change, les exigences en matière de conformité de l’industrie s’accroissent. La sensibilisation à la sécurité et l’application de pratiques de travail sécuritaires dans l’industrie évoluent afin de mieux protéger la main-d’œuvre et le grand public.
L’industrie joue un rôle dans la promotion de la prise de conscience environnementale et du développement durable. La sensibilisation du public aux mesures de conservation visant à protéger nos espaces de vie incite l’industrie de l’aménagement paysager à prendre les mesures nécessaires pour réduire son impact environnemental. La collaboration entre l’industrie et les groupes d’intervenants au Canada est en croissance, ce qui entraîne une meilleure sensibilisation à l’environnement et à l’application des pratiques exemplaires.
Le travail devient plus compliqué en raison de la complexité des projets et des demandes croissantes des clients pour des éléments comme les aires de séjour extérieures, l’horticulture biologique et l’écoconception. La conservation et la protection de l’eau font l’objet d’une attention accrue. L’utilisation de produits locaux et naturels et d’infrastructures vertes est de plus en plus courante.
En raison des règlements environnementaux, provinciaux et territoriaux, une plus grande attention est accordée à la santé des plantes, à partir de l’étape de la conception et tout au long de l’installation et de l’entretien. L’industrie cultive davantage de variétés de plantes résistantes aux parasites et aux maladies. Des changements ont été apportés aux mesures de lutte contre les maladies et les ravageurs, notamment les mesures législtatives ayant permis de réduire la dépendance à l’utilisation des produits chimiques. Les outils et l’équipement qui produisent moins d’émissions, de bruit et de vibration sont plus demandés.
L’industrie horticole de l’aménagement paysager continue à mettre en application les progrès technologiques pour améliorer ses compétences en affaires et les compétences de sa main‑d’œuvre. Les dispositifs numériques, la technologie des satellites et l’innovation en matière de production permettent d’améliorer la production, l’efficacité et la qualité.
En raison de l’augmentation de la réglementation gouvernementale relative à la conservation, à la capture et au recyclage de l’eau, l’industrie est continuellement à la recherche de nouvelles technologies, de techniques et de variétés végétales pour réduire les impacts environnementaux et les coûts de production.
Sommaire des compétences essentielles
Les compétences essentielles sont les compétences nécessaires pour vivre, apprendre et travailler. Elles sont à la base de l’apprentissage de toutes les autres compétences et permettent aux gens d’évoluer dans leur emploi et de s’adapter aux changements du milieu du travail.
Grâce à des recherches approfondies, le gouvernement du Canada et d’autres organismes nationaux et internationaux ont déterminé et validé neuf compétences essentielles. Ces compétences sont mises en application dans presque toutes les professions et dans la vie quotidienne sous diverses formes.
Une série d’outils approuvés par le CCDA ont été élaborés pour aider les apprenties et les apprentis à suivre leur formation et à être mieux préparés pour leur carrière dans les métiers. Les outils peuvent être utilisés avec ou sans l’assistance d’une personne de métier, d’une formatrice ou d’un formateur, d’une employeuse ou d’un employeur, d’une enseignante ou d’un enseignant, ou d’une monitrice ou d’un moniteur pour :
- comprendre comment les compétences essentielles sont utilisées dans un métier;
- déterminer les forces en matière de compétences essentielles et les aspects à améliorer;
- améliorer les compétences essentielles et les chances de réussir un programme d’apprentissage.
Il est possible de commander les outils ou de les accéder en ligne au : http://www.hrsdc.gc.ca/eng/jobs/les/tools/index.shtml
Le présent document peut renfermer une description de la mise en pratique de ces compétences à l’intérieur des énoncés de compétences servant à appuyer chaque sous-tâche du métier. Un aperçu des exigences pour chaque compétence essentielle tiré des profils des compétences essentielles suit. Le lien vers la version intégrale se retrouve à www.sceau-rouge.ca.
Lecture
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder des habiletés de lecture pour examiner les documents liés à leur travail comme les plans de situation, les bons de travail, les contrats, les bons d’achat, les documents sur la sécurité, les modes d’emploi, les spécifications de produits, les documents publicitaires et les manuels. Ils peuvent également lire les revues spécialisées, les catalogues, les articles scientifiques, les règlements et les codes du bâtiment.
Utilisation des documents
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes consultent des dessins, des photos, des plans de nivellement, des graphiques, des tableaux, et d’autres renseignements techniques liés à leur métier. Ils peuvent également interpréter des dessins à l’échelle de plans d’aménagement paysager et des dessins de détails et consulter des schémas de systèmes d’irrigation.
Rédaction
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent posséder des habiletés de rédaction pour rédiger les lettres ou les courriels aux clients, aux entrepreneurs et aux collègues, et pour inscrire avec précision l’information comme les renseignements relatifs à la sécurité, à l’entretien et à la production. Ils rédigent les rapports d’enquête portant sur les arbres, les arbustes, les plantes, le gazon, endommagés ou malades, et les matériaux inertes.
Communication orale
La communication orale est une habileté très importante pour les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes. Une grande quantité de communications est nécessaire pour échanger l’information, donner les instructions, transmettre les connaissances et organiser le travail avec les autres. Ils parlent avec les clients de sujets liés à l’horticulture et à l’aménagement paysager comme le soin des plantes, la conception des aménagements paysagers et leur entretien. Ils discutent avec d’autres professionnels, notamment les fournisseurs, les architectes et les ingénieurs pour coordonner les projets.
Calcul
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes utilisent des habiletés de calcul, particulièrement pour calculer des transactions financières comme l’achat ou la vente. Ils effectuent également des calculs liés à la production comme les coûts de main-d’œuvre, les avant-métrés des matériaux, ainsi que les densités de semis et les mesures comme le poids, le volume et la superficie des sites. Ils ajusteront également l’équipement comme les épandeurs et les pulvérisateurs. Ils font une estimation numérique des exigences en matière de temps, de la pente et de la quantité de matériel.
Capacité de raisonnement
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent être en mesure de résoudre un problème si une situation inattendue survient dans le cadre de leur travail. Par exemple, les conditions climatiques peu favorables peuvent avoir des répercussions sur la capacité de mener une tâche à bien comme prévu. Les habiletés de prise de décisions et de pensée critique sont nécessaires pour déterminer comment répartir les activités associées à des enjeux comme la protection des végétaux, la protection de l’environnement et la sélection d’espèces végétales, de produits et de pratiques. Les habiletés de planification et d’organisation du travail servent à organiser les tâches et à les coordonner avec celles des nombreux autres professionnels qui participent au processus. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent comprendre, interpréter et appliquer la documentation et la législation en matière de sécurité.
Technologie numérique
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes utilisent les ordinateurs et les autres dispositifs numériques pour chercher des renseignements horticoles. Ils peuvent également utiliser les applications de communication, de traitement de texte, d’étiquetage, de feuilles de calcul, de bases de données et du système mondial de localisation (GPS). Ils peuvent utiliser des logiciels de dessin, d’estimation, de comptabilité et d’inventaire.
Travail d’équipe
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes organisent le travail avec d’autres, notamment les autres horticulteurs-paysagistes, les superviseurs, les architectes, les clients, les propriétaires, les arpenteurs, les ingénieurs, les agents chargés de faire appliquer le règlement et les autres entrepreneurs. Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes guident les autres employés et coopèrent dans la promotion du travail d’équipe.
Formation continue
Les horticulteurs-paysagistes et les horticultrices-paysagistes doivent se tenir à jour au sujet de l’information et des pratiques liées à l’horticulture et à l’aménagement paysager, et au sujet des exigences réglementaires comme la protection et la préservation de l’environnement, le zonage et les règlements municipaux. Ils sont régis par l’organisme de réglementation de la province ou du territoire où ils exercent leur métier. Ils peuvent être tenus de participer à l’élaboration de leur plan d’apprentissage et de suivre des cours de formation continue pour conserver leur certification liée à l’industrie.
Remerciements
Le CCDA et EDSC tiennent à exprimer leur gratitude aux gens du métier, aux entreprises, aux associations professionnelles, aux syndicats, et aux ministères et organismes gouvernementaux des provinces et des territoires ainsi qu’à toute autre personne ayant participé à la production de la présente publication.
Le CCDA et EDSC désirent particulièrement exprimer leur reconnaissance aux représentants du métier, ainsi que les autorités d’apprentissages ou les organisations nationales qui les ont nominés.
- Doug Conrad - Nouvelle-Écosse
- Guy Dowhy - Manitoba
- Heike Stippler - Colombie-Britannique
- John Soychak - Ontario
- Karen Carrier - Nouveau-Brunswick
- Kurtis Langton - Saskatchewan
- Michael Murray - Terre-Neuve-et-Labrador
- Mike Gallant - Île-du-Prince-Édouard
- Sally Harvey - Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRH)
- Tim Kearney - Canadian National Landscape Association (CNLA)
- William Dorman - Alberta
La présente analyse a été préparée par la Direction de l’intégration au marché du travail d’EDSC. La coordination, la facilitation et la production de l’analyse ont été effectuées par l’équipe responsable de l’élaboration des ANP de la Division des métiers et de l’apprentissage. La province hôte, l’Ontario, a également participé à l’élaboration de cette ANP.
Les commentaires et les questions au sujet de cette publication peuvent être transmis à :
Division des métiers et de l’apprentissage
Direction de l’intégration au marché du travail
Emploi et Développement social Canada
140, promenade du Portage, Phase IV, 5e étage
Gatineau (Québec) K1A 0J9
Courriel : redseal-sceaurouge@hrsdc-rhdcc.gc.ca
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