4.0 Comparaison des résultats de l’apprentissage et d’autres sources de formation

4.1 Objectif et contexte

4.1.1 Objectif

Ce chapitre examine les différences entre les résultats obtenus par ceux qui ont intégré un métier par l’entremise d’un programme d’apprentissage par rapport à ceux qui ont suivi un autre chemin. Plus particulièrement, le rapport se concentre sur un groupe connu comme les « travailleurs qualifiés ». Il s’agit d’individus qui obtiennent une reconnaissance professionnelle en documentant leur expérience de travail dans leur métier et en réussissant un examen de reconnaissance. Au Canada, la reconnaissance professionnelle représente le seul cheminement possible vers l’obtention d’un titre professionnel dans les métiers, à part les programmes d’apprentissage. La reconnaissance professionnelle ne représente cependant pas la seule autre méthode pour accéder à un emploi dans les métiers. Dans la mesure où les données accessibles le permettent, on étudie les résultats des personnes de métiers qui ont des diplômes différents et qui ont suivi différentes démarches durant leur programme d’apprentissage.

4.1.2 Contexte

L’apprentissage est habituellement considéré comme le cheminement le plus commun vers les métiers. Il n’existe cependant pas qu’un seul chemin. En effet, seulement une petite fraction des gens de métier sont des finissants d’un programme d’apprentissage. Par exemple, le Recensement de 1996 montre que seulement 17 % des personnes qui déclarent travailler dans les métiers sont diplômés d’un programme d'apprentis inscrits, et qu’un autre 17 % ont un autre certificat d’une école de métier. Une importante proportion des personnes de métier n’ont aucune reconnaissance professionnelle, et plusieurs d’entre elles n’ont qu’un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieur. Ce phénomène est possible parce que, contrairement à d’autres professions réglementées, la reconnaissance professionnelle n’est pas obligatoire pour travailler dans la plupart des métiers (il y a des variations entre les provinces et territoires). En revanche, le Recensement indique aussi que de nombreuses personnes qui ont suivi une formation d’apprentissage travaillent dans des professions qui ne sont pas des métiers. Ce phénomène nous amène à une question d’ordre plus général qui n’a pas été abordée en détail dans ce rapport, soit celle de la valeur potentielle de la formation d’apprentissage comme portail vers d’autres professions.

En réalité, on peut diviser les personnes de métier en deux catégories : les travailleurs qui ont une reconnaissance professionnelle (appelés compagnons) et ceux qui n’en ont pas. Certains travailleurs ne sont pas compagnons puisque l’obtention d’un titre professionnel n’est pas obligatoire pour travailler dans la plupart des métiers. La détermination des métiers pour lesquels la reconnaissance professionnelle est obligatoire et ceux pour lesquels elle ne l’est pas est la responsabilité des autorités provinciales et territoriales en matière de métiers. Le nombre de métiers pour lesquels la reconnaissance professionnelle est obligatoire varie beaucoup entre les provinces et territoires. L’attribution de permis par des agences autres que les autorités provinciales ou territoriales en matière de métiers est aussi utilisée dans certains territoires et provinces pour certains métiers. Les travailleurs doivent cependant toujours avoir un titre professionnel afin de recevoir un permis.

Au Canada, les individus ne peuvent devenir compagnons que grâce à deux démarches : la réussite d’un programme d’apprentissage ou la qualification professionnelle. La qualification professionnelle est atteinte grâce à la réussite des examens de reconnaissance professionnelle après avoir acquis l’expérience de travail appropriée et déterminée par la province ou le territoire, sans avoir achevé ou même commencé une formation d’apprentissage.

Bien que la reconnaissance professionnelle représente la plus évidente démarche de rechange à l’apprentissage, il subsiste la question des travailleurs qui ont intégré les métiers grâce à un autre cheminement, mais qui n’obtiennent pas de titres professionnels. Plus particulièrement, il est possible pour les individus d’acquérir les compétences associées à un métier de plusieurs façons, dont les programmes de préapprentissage ou les programmes collégiaux, les programmes de formation professionnelle dans les écoles secondaires, les écoles de formation professionnelle ou les types de formations en milieu de travail autres que l’apprentissage (p. ex., formations offertes par l’employeur, le fournisseur ou le fabricant).

Il est malheureusement difficile d’identifier ces travailleurs avec précision à l’aide des données accessibles, à moins qu’ils tentent éventuellement d’obtenir la reconnaissance professionnelle selon la démarche entreprise par les travailleurs qualifiés. Le plus important est qu’au Canada, contrairement à d’autres pays, la reconnaissance professionnelle ne peut être obtenue que grâce à l’apprentissage ou la qualification professionnelle. Il existe des dispositions visant la reconnaissance des acquis, incluant les formations professionnelles de même que les formations offertes par les fournisseurs et les formations en milieu de travail. Ces formations peuvent fournir des crédits qui comptent comme formations techniques ou expérience de travail dans le cadre de programmes d’apprentissage. De telles formations pourraient être avantageuses pour les travailleurs qualifiés potentiels. Cependant, au Canada, il ne s’agit pas de solutions de rechange pour l’obtention d’un titre professionnel.

4.1.3 Questions de recherche

Cet aspect de la recherche examine les questions de recherche précises suivantes :

  1. quels autres parcours que l’apprentissage ont emprunté les personnes qui travaillent dans les métiers?
  2. quels sont les caractéristiques et les résultats sur le plan professionnel des personnes qui ont entrepris un métier grâce à un programme d’apprentissage et grâce aux autres parcours?
  1. quelles sont les tendances à long terme associées à la reconnaissance professionnelle pour les travailleurs qui suivent un programme d’apprentissage par rapport à ceux qui empruntent le chemin de la qualification professionnelle?
  2. quelle est la répartition par province/territoire et par métier de compagnons qui ont obtenu des certificats professionnels grâce à l’apprentissage et la qualification professionnelle?
  3. existe-t-il des différences dans les résultats sur le plan professionnel entre ceux qui ont obtenu la reconnaissance professionnelle par l’entremise d’un programme d’apprentissage ou de la qualification professionnelle?
  4. existe-t-il des différences dans les résultats sur le plan professionnel entre ceux qui ont réussi une formation d’apprentissage et ceux qui ont commencé à pratiquer un métier grâce à d’autres parcours?
  5. existe-t-il des différences au niveau des résultats, associées au parcours suivi selon le métier, la région ou d’autres facteurs sociodémographiques?

4.1.4 Sources de données et méthodologie

La majorité des sources de données décrites dans le premier chapitre de ce rapport ont été utilisées dans cette partie. Plus particulièrement, la banque de données du SIAI a été utilisée afin de faire le suivi des travailleurs qualifiés et d’examiner leurs caractéristiques. Les fichiers couplés du SIAI/FFT1/BDIM ont été utilisés pour étudier les résultats obtenus sur le plan professionnel chez les travailleurs qualifiés et les finissants. Une autre source qui n’a pas été utilisée pour les autres éléments est la banque de données sur les résultats de l’examen du Sceau rouge entretenue par RHDCC. Cet outil permet de comparer les taux de réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés. Étant donné que les examens du Sceau rouge servent aussi d’examen de reconnaissance professionnelle dans la majorité des provinces et territoires, ce groupe comprend la plupart des personnes qui obtiennent un certificat au cours d’une année donnée.

4.2. Parcours menant à l’obtention d’un certificat

4.2.1 Diplômes de la main-d’œuvre dans les métiers

Un indicateur approximatif de l’occurrence de différents parcours pédagogiques qui mènent à un emploi dans les métiers est le nombre total de personnes dans les métiers qui ont atteint différents niveaux d’instruction. Ces renseignements sont fournis par le Recensement de 2006. Les résultats pour les dix métiers les plus populaires et tous les autres métiers sont présentés dans le graphique 4.1. La limite de ces résultats est que la catégorie « autre certificat d’une école de métier » est plutôt large et ne permet pas de différenciation plus précise des divers parcours menant aux métiers. Par exemple, les travailleurs qualifiés sont inclus dans cette catégorie. La catégorie inclut probablement aussi des personnes qui ont des certificats d’une école de formation professionnelle ou d’une école de métier, mais qui ne seraient considérer comme des compagnons.

Graphique 4.1 Niveaux d’instruction par métier [Source : Recensement de 2006]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un diagramme en barres cumulatif illustrant, en pourcentage, le plus haut niveau d’instruction atteint pour chaque métier, soit : un certificat d’apprenti inscrit; un autre certificat de métier; des études secondaires ou moins; des études collégiales ou universitaires.

Pour ce qui est du métier d’électricien, 37 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 17 % ont un autre certificat de métier, 16 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 30 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de plombier, 36 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 18 % ont un autre certificat de métier, 23 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 23 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de matériel lourd, 30 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 20 % ont un autre certificat de métier, 25 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 26 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est des métiers de coiffeur-styliste et barbier, 28 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 40 % ont un autre certificat de métier, 10 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 22 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de technicien en entretien et réparation d’automobiles, 26 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 20 % ont un autre certificat de métier, 27 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 26 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de chantier, 24 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 22 % ont un autre certificat de métier, 22 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 32 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de soudeur, 20 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 29 % ont un autre certificat de métier, 32 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 19 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de machiniste, 18 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 23 % ont un autre certificat de métier, 27 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 32 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de charpentier, 18 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 16 % ont un autre certificat de métier, 48 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 19 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est du métier de cuisinier, 3 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 9 % ont un autre certificat de métier, 70 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 17 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

Pour ce qui est des autres métiers, 13 % ont un certificat d’apprenti inscrit, 15 % ont un autre certificat de métier, 42 % ont un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieure, et 32 % ont un diplôme collégial ou universitaire.

On n’observe dans aucun métier une proportion de personnes qui détiennent un diplôme d’apprenti inscrit supérieure à un peu plus du tiers. C’est chez les électriciens et les plombiers que l’on compte le plus de détenteurs de certificats d’apprentis inscrits. Par contre, si l’on inclut les autres certificats d'une école de métiers, ce sont les coiffeurs et barbiers qui, proportionnellement, détiennent le plus grand nombre de certificats (68 %). Ce groupe se démarque aussi comme ayant la plus petite proportion de travailleurs qui n’ont qu’un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieur. Ces données suggèrent que plusieurs travailleurs dans ces métiers ont suivi des programmes dans des établissements d’enseignement et ont ensuite commencé à travailler sans s’être inscrits comme apprentis.

Ce que le graphique ne permet pas de déterminer est le nombre de personnes dans ce groupe qui ont un certificat de compagnon. On compte chez les cuisiniers une proportion relativement faible de travailleurs qui ont un certificat d’apprenti ou un certificat d'une école de métiers. Il est aussi évident qu’on retrouve aussi chez les cuisiniers et les charpentiers une grande proportion de travailleurs qui n’ont qu’un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’instruction inférieur.

Dans certains métiers, la proportion de personnes qui ont un diplôme considéré dans le Recensement comme « plus élevé » que les certificats d’apprentis et des écoles de métiers est aussi relativement importante (plus de 25 % chez les électriciens, les mécaniciens de machinerie lourde, les techniciens à l'entretien et à la réparation d'automobiles, les mécaniciens de chantier et les machinistes). Ces données pourraient refléter le fait que certains aspects de ces métiers pourraient exiger des études supérieures.

Ces résultats révèlent également deux importantes limites de la classification des niveaux d’instruction effectuée dans le cadre du Recensement. Premièrement, cette classification est principalement fondée sur les années d’études scolaires. L’expérience de travail acquise en tant qu’apprenti n’est pas calculée comme années d’études scolaires. Deuxièmement, la nature hiérarchique de la classification fait en sorte que certaines des personnes classées dans la catégorie « collège ou université » ont presque assurément un certificat d’apprenti ou d’une école de métiers. Il n’existe malheureusement pas de façon de séparer ces individus des autres détenteurs de diplômes collégiaux ou universitaires. Il est donc impossible de déterminer dans quelle mesure l’obtention d’un diplôme collégial ou universitaire représente une solution de rechange pour entreprendre une carrière dans les métiers, ou s’il s’agit plutôt d’un diplôme obtenu en plus du certificat d'une école de métiers. Il n’est pas non plus possible de déterminer combien des personnes qui détiennent un diplôme collégial ou universitaire ont aussi un certificat dans leur métier.

4.3 Reconnaissance professionnelle des apprentis et des travailleurs qualifiés

4.3.1 Tendances générales associées à l’obtention de certificats professionnels

Le chapitre précédent a fourni des renseignements détaillés concernant l’inscription aux programmes d’apprentissage et l’obtention d’un certificat professionnel. La partie suivante fournit des renseignements plus détaillés sur l’obtention d’un certificat par les travailleurs qualifiés par rapport aux apprentis.

Le graphique 4.2 présente la tendance associée à l’obtention de certificats sur une période donnée chez ces deux groupes. Les données montrent qu’au cours des années passées, les travailleurs qualifiés ont représenté une importante proportion des personnes qui ont obtenu un certificat (en moyenne 41 %). Le nombre de diplômes accordés aux apprentis et aux travailleurs qualifiés n’a pas beaucoup changé de 1994 à 2002.  Le nombre de certificats accordés à ces deux groupes a eu tendance à augmenter depuis 2002. On remarque une hausse marquée du nombre de travailleurs qualifiés qui ont obtenu un certificat en 2003, suivi d’une baisse en 2004.

Depuis 2006, le nombre de certificats accordés à des travailleurs qualifiés a connu une légère baisse, et le nombre de certificats accordés aux apprentis a augmenté à un rythme sans précédent. La proportion de certificats accordés à des travailleurs qualifiés est donc passée de 47 % en 2006 à 31 % en 2010. La tendance associée à l’accord de certificats à des apprentis devrait continuer, étant donné que les nombreux apprentis qui s’étaient inscrits au cours des quelques dernières années progressent dans leur cheminement. Il est difficile de dire si cette tendance est liée au déclin de l’obtention de certificats chez les travailleurs qualifiés, puisque ces derniers se joignent habituellement à la main-d’œuvre grâce à des parcours autres que l’apprentissage.

Graphique 4.2 Certificats accordés aux apprentis et aux travailleurs qualifiés, de 1991 à 2009 [Source : CANSIM]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un diagramme linéaire simple illustrant le nombre de certificats remis aux apprentis et aux travailleurs qualifiés, entre 1991 et 2009.

Le nombre de certificats délivrés aux apprentis était de 19 854 en 1991, pour ensuite diminuer et atteindre 18 399 en 2000. Puis, 18 465 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2001; 16 665 en 2002; 18 393 en 2003; 19 608 en 2004; 20 631 en 2005; 20 745 en 2006; 24 525 en 2007; 29 091 en 2008, et 30 855 en 2009.

Le nombre de certificats délivrés aux travailleurs qualifiés était de 15 780 en 1991, pour ensuite diminuer et atteindre 11 967 en 2000. Puis, 10 512 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2001; 10 743 en 2002; 17 865 en 2003; 14 064 en 2004; 11 211 en 2005; 18 207 en 2006; 18 345 en 2007; 18 648 en 2008, et 17 721 en 2009.

4.3.2 Tendances par province/territoire

Le graphique 4.3 montre la distribution des certificats accordés aux apprentis et aux travailleurs qualifiés par province/territoire. Voici un résumé des résultats :

  • en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et dans les Territoires, le nombre de certificats accordés à des travailleurs qualifiés a toujours été plus bas que le nombre de certificats accordés à des apprentis. À l’exception d’une forte hausse du nombre de travailleurs qualifiés en 2003. On observe le même phénomène en Colombie-Britannique. Les deux groupes se sont cependant différenciés au cours des dernières années. En effet, le nombre de certificats accordés à des travailleurs qualifiés a chuté et celui de certificats accordés à des apprentis a augmenté ;
  • en Ontario et au Québec, les chiffres ont été semblables pour les deux groupes. En Ontario, le nombre de certificats accordés aux travailleurs qualifiés semble varier davantage. On observe d’importantes variations d’une année à l’autre. Au Québec, le nombre de certificats accordés aux deux groupes a augmenté considérablement en 2008, mais s’est ensuite stabilisé en 2009 ;
  • en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, on compte généralement aussi moins de travailleurs qualifiés que d’apprentis qui reçoivent des certificats. Cependant, dans ces deux provinces, le nombre de travailleurs qualifiés a augmenté, de même que la proportion de certificats accordés à des travailleurs qualifiés par rapport à ceux accordés à des apprentis au cours des dernières années, à l’exception de 2009 ;
  • à l’Île-du-Prince-Édouard, le nombre de certificats accordés à des travailleurs qualifiés a beaucoup varié au fil du temps, probablement en raison de leur faible nombre. Dans l’ensemble de la période, l’obtention de certificats a été distribuée de façon environ égale entre les deux groupes ;
  • à Terre-Neuve-et-Labrador, les proportions de certificats accordés ont aussi été semblables chez les travailleurs qualifiés et les apprentis. On a cependant observé une forte divergence en 2009, quand il y a eu une forte augmentation du nombre de certificats accordés à des apprentis et une baisse des certificats accordés à des travailleurs qualifiés ;
  • l’importante hausse du nombre de diplômes qui ont été accordés à des travailleurs qualifiés en 2003, illustrée dans le graphique 4.2, est reflétée dans les trois plus grandes provinces, soit la Colombie-Britannique, l’Ontario et le Québec, où l’on a enregistré une importante proportion du nombre total de certificats accordés. 

Graphique 4.3 Nombre de certificats d’apprentis et de travailleurs qualifiés, accordé par province/territoire de 2000 à 2010 [Source : CANSIM]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un diagramme linéaire simple illustrant le nombre de certificats accordés aux apprentis et aux travailleurs qualifiés, selon la province et le territoire. Chaque province et territoire est présenté dans un graphique distinct, et chaque graphique contient une ligne pour les apprentis et une ligne pour les travailleurs qualifiés.

La Colombie-Britannique a délivré 2 862 certificats aux apprentis en 2000; 2 829 en 2001; 2 691 en 2002; 2 439 en 2003; 1 944 en 2004; 2 427 en 2005; 2 148 en 2006; 2 982 en 2007; 3 516 en 2008; 3 819 en 2009, et 4 659 en 2010. Elle a aussi délivré 1 641 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 1 854 en 2001; 1 944 en 2002; 2 793 en 2003; 3 717 en 2004; 1 413 en 2005; 1 362 en 2006; 1 842 en 2007; 1 068 en 2008; 1 140 en 2009, et 1 095 en 2010.

L’Alberta a délivré 4 509 certificats aux apprentis en 2000; 4 281 en 2001; 4 617 en 2002; 4 908 en 2003; 5 388 en 2004; 5 823 en 2005; 5 877 en 2006; 6 498 en 2007; 6 525 en 2008; 7 365 en 2009, et 9 369 en 2010. L’Alberta a aussi délivré 585 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 690 en 2001; 972 en 2002; 1 122 en 2003; 1 314 en 2004; 1 464 en 2005; 3 822 en 2006; 3 660 en 2007; 2 256 en 2008; 954 en 2009, et 1 008 en 2010.

La Saskatchewan a délivré 750 certificats aux apprentis en 2000; 720 en 2001; 831 en 2002; 795 en 2003; 786 en 2004; 861 en 2005; 858 en 2006; 816 en 2007; 996 en 2008; 1 137 en 2009, et 1 281 en 2010. La Saskatchewan a aussi délivré 390 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 339 en 2001; 324 en 2002; 249 en 2003; 240 en 2004; 255 en 2005; 210 en 2006; 282 en 2007; 270 en 2008; 213 en 2009, et 210 en 2010.

Le Manitoba a délivré 540 certificats aux apprentis en 2000; 552 en 2001; 627 en 2002; 762 en 2003; 813 en 2004; 744 en 2005; 777 en 2006; 855 en 2007; 921 en 2008; 984 en 2009, et 1 146 en 2010. Le Manitoba a aussi délivré 390 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 339 en 2001; 324 en 2002; 249 en 2003; 240 en 2004; 255 en 2005; 210 en 2006; 282 en 2007; 270 en 2008; 213 en 2009, et 210 en 2010.

L’Ontario a délivré 6 189 certificats aux apprentis en 2000; 6 375 en 2001; 4 194 en 2002; 5 091 en 2003; 5 931 en 2004; 5 526 en 2005; 5 619 en 2006; 7 575 en 2007; 8 001 en 2008; 8 163 en 2009, et 9 150 en 2010. L’Ontario a aussi délivré 5 373 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 4 689 en 2001; 4 725 en 2002; 7 956 en 2003; 5 286 en 2004; 4 911 en 2005; 9 747 en 2006; 9 195 en 2007; 6 033 en 2008; 5 595 en 2009, et 4 305 en 2010.

Le Québec a délivré 2 286 certificats aux apprentis en 2000; 2 559 en 2001; 2 544 en 2002; 3 063 en 2003; 3 411 en 2004; 3 849 en 2005; 4 035 en 2006; 4 410 en 2007; 7 656 en 2008; 7 578 en 2009, et 8 586 en 2010. Le Québec a aussi délivré 5 373 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 4 689 en 2001; 4 725 en 2002; 7 956 en 2003; 5 286 en 2004; 4 911 en 2005; 9 747 en 2006; 9 195 en 2007; 6 033 en 2008; 5 595 en 2009, et 4 305 en 2010.

Le Nouveau-Brunswick a délivré 420 certificats aux apprentis en 2000; 426 en 2001; 417 en 2002; 567 en 2003; 513 en 2004; 504 en 2005; 498 en 2006; 504 en 2007; 549 en 2008; 582 en 2009, et 600 en 2010. Le Nouveau-Brunswick a aussi délivré 1 209 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 399 en 2001; 255 en 2002; 231 en 2003; 228 en 2004; 276 en 2005; 333 en 2006; 309 en 2007; 477 en 2008; 357 en 2009, et 360 en 2010.

La Nouvelle-Écosse a délivré 432 certificats aux apprentis en 2000; 411 en 2001; 438 en 2002; 453 en 2003; 453 en 2004; 498 en 2005; 480 en 2006; 450 en 2007; 456 en 2008; 507 en 2009, et 522 en 2010. La Nouvelle-Écosse a aussi délivré 387 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 327 en 2001; 360 en 2002; 270 en 2003; 285 en 2004; 201 en 2005; 333 en 2006; 342 en 2007; 423 en 2008; 420 en 2009, et 477 en 2010.

L’Île-du-Prince-Édouard a délivré 60 certificats aux apprentis en 2000; 51 en 2001; 57 en 2002; 51 en 2003; 81 en 2004; 66 en 2005; 75 en 2006; 69 en 2007; 81 en 2008; 117 en 2009, et 90 en 2010. L’Île-du-Prince-Édouard a aussi délivré 138 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 33 en 2001; 87 en 2002; 84 en 2003; 72 en 2004; 42 en 2005; 18 en 2006; 36 en 2007; 138 en 2008; 99 en 2009, et 96 en 2010.

Terre-Neuve-et-Labrador a délivré 294 certificats aux apprentis en 2000; 189 en 2001; 171 en 2002; 198 en 2003; 198 en 2004; 249 en 2005; 264 en 2006; 261 en 2007; 306 en 2008; 504 en 2009, et 447 en 2010. Terre-Neuve a aussi délivré 303 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 297 en 2001; 267 en 2002; 189 en 2003; 162 en 2004; 147 en 2005; 192 en 2006; 258 en 2007; 276 en 2008; 234 en 2009, et 222 en 2010.

Les Territoires ont délivré 63 certificats aux apprentis en 2000; 69 en 2001; 78 en 2002; 66 en 2003; 93 en 2004; 84 en 2005; 111 en 2006; 96 en 2007; 87 en 2008; 129 en 2009, et 159 en 2010. Les Territoires ont aussi délivré 33 certificats aux travailleurs qualifiés en 2000; 36 en 2001; 21 en 2002; 21 en 2003; 42 en 2004; 39 en 2005; 27 en 2006; 24 en 2007; 15 en 2008; 24 en 2009, et 27 en 2010.

Une autre façon d’aborder les différences entre les provinces et territoires est de mesurer la proportion de toutes les personnes qui se sont inscrites au SIAI au cours d’une année donnée, qui ont achevé leur formation et qui sont des travailleurs qualifiés. Ces résultats sont présentés dans le graphique 4.4. Ils montrent que les finissants représentent un pourcentage beaucoup plus élevé que les travailleurs qualifiés au Nouveau-Brunswick, dans les provinces de l’Ouest et dans les Territoires. La proportion de ces deux groupes est toutefois semblable au Québec, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador. L’Île-du-Prince-Édouard est la seule province où le pourcentage de travailleurs qualifiés dépasse celui des finissants.

Graphique 4.4 Pourcentage de finissants et de travailleurs qualifiés par rapport au nombre total des personnes inscrites au SIAI de 2008, par province/territoire [Source : SIAI]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un diagramme en barres illustrant le pourcentage de finissants et de travailleurs qualifiés par rapport au nombre total des personnes inscrites au SIAI de 2008, selon la province ou le territoire.

À Terre-Neuve-et-Labrador, 5,1 % sont des finissants et 4,3 % sont des travailleurs qualifiés;

À l’Île-du-Prince-Édouard, 8,1 % sont des finissants et 12,6 % sont des travailleurs qualifiés;

En Nouvelle-Écosse, 6,9 % sont des finissants et 6,8 % sont des travailleurs qualifiés;

Au Nouveau-Brunswick, 10,0 % sont des finissants et 5,7 % sont des travailleurs qualifiés;

Au Québec, 9,5 % sont des finissants et 8,4 % sont des travailleurs qualifiés;

En Ontario, 6,4 % sont des finissants et 4,2 % sont des travailleurs qualifiés;

Au Manitoba, 9,6 % sont des finissants et 2,4 % sont des travailleurs qualifiés;

En Saskatchewan, 9,0 % sont des finissants et 3,5 % sont des travailleurs qualifiés;

En Alberta, 8,0 % sont des finissants et 3,5 % sont des travailleurs qualifiés;

En Colombie-Britannique, 7,0 % sont des finissants et 1,9 % sont des travailleurs qualifiés;

Dans les Territoires, 5,6 % sont des finissants et 1,2 % sont des travailleurs qualifiés;

Au Canada, 7,7 % sont des finissants et 4,4 % sont des travailleurs qualifiés.

4.3.3 Tendances par métier

Le graphique 4.5 fournit une distribution semblable pour les métiers les plus populaires. Voici certains des principaux résultats :

  • on a observé une importante augmentation du nombre de certificats d’apprentis chez les électriciens et les charpentiers. Au cours de la même période, le nombre de certificats de travailleurs qualifiés accordés est demeuré relativement stable ;
  • chez les techniciens à l'entretien et à la réparation d'automobiles, le nombre de certificats accordés et la proportion d’apprentis par rapport aux travailleurs qualifiés sont demeurés relativement stables. Le nombre de certificats accordés à des apprentis a été presque deux fois plus élevé que le nombre de certificats de travailleurs qualifiés accordés ;
  • au cours des dernières années, on a enregistré une augmentation du nombre de certificats d’apprentis et de travailleurs qualifiés chez les plombiers, les tuyauteurs, les monteurs de conduites de vapeur, les conducteurs d'équipement lourd et les grutiers ;
  • on n’a observé qu’une faible croissance du nombre de certificats d’apprentis et de travailleurs qualifiés accordés aux soudeurs et aux mécaniciens de chantier, et leurs proportions sont semblables. Le nombre de mécaniciens de chantier qui ont reçu le statut de travailleurs qualifiés a eu tendance à baisser au cours des dernières années, après une forte augmentation en 2004 ;
  • on a observé chez les coiffeurs et esthéticiens une importante hausse du nombre de travailleurs qualifiés en 2004. Le même phénomène a été observé chez les charpentiers en finition intérieure en 2002 et 2003 ;
  • le métier de machiniste est le seul où l’on a observé une faible baisse du nombre de certificats d’apprentis et de travailleurs qualifiés accordés au cours de cette période.

Graphique 4.5 Certificats d’apprentis et de travailleurs qualifiés accordés pour les 10 principaux métiers, de 2000 à 2010 [Source : CANSIM]Note de bas de page 27

La description de la figure suit

Il s’agit de dix diagrammes linéaires simples illustrant le nombre de certificats délivrés aux apprentis et aux travailleurs qualifiés dans l’un des dix principaux métiers, de 2000 à 2010. Chaque diagramme contient deux lignes; l’une représente les apprentis tandis que l’autre représente les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier d’électricien, 2 625 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 3 021 en 2001; 3 030 en 2002; 2 781 en 2003; 3 522 en 2004; 3 834 en 2005; 4 113 en 2006; 4 626 en 2007; 4 923 en 2008; 5 292 en 2009, et 5 955 en 2010. Par ailleurs, 1 524 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 1 887 en 2001; 1 749 en 2002; 1 665 en 2003; 2 370 en 2004; 1 668 en 2005; 2 379 en 2006; 2 577 en 2007; 2 775 en 2008; 2 298 en 2009, et 1 683 en 2010.

Pour ce qui est du métier de technicien en réparation et entretien d’automobiles, 3 153 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 3 036 en 2001; 2 394 en 2002; 2 721 en 2003; 2 640 en 2004; 2 727 en 2005; 2 613 en 2006; 3 396 en 2007; 3 258 en 2008; 3 219 en 2009, et 3 582 en 2010. Par ailleurs, 1 554 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 1 428 en 2001; 1 095 en 2002; 1 290 en 2003; 1 554 en 2004; 1 179 en 2005; 1 212 en 2006; 1 704 en 2007; 1 716 en 2008; 1 353 en 2009, et 1 530 en 2010.

Pour ce qui est des métiers de plombier, tuyauteur et monteur de conduites de vapeur, 1 416 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 353 en 2001; 1 395 en 2002; 1 674 en 2003; 1 863 en 2004; 2 031 en 2005; 2 169 en 2006; 2 484 en 2007; 3 435 en 2008; 3 414 en 2009, et 3 717 en 2010. Par ailleurs, 1 119 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 567 en 2001; 417 en 2002; 462 en 2003; 579 en 2004; 948 en 2005; 1 320 en 2006; 990 en 2007; 1 263 en 2008; 2 610 en 2009, et 1 497 en 2010.

Pour ce qui est des métiers de coiffeur-styliste et esthéticien, 1 878 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 707 en 2001; 1 185 en 2002; 1 539 en 2003; 1 665 en 2004; 1 707 en 2005; 1 581 en 2006; 2 088 en 2007; 2 103 en 2008; 2 139 en 2009, et 2 637 en 2010. Par ailleurs, 588 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 471 en 2001; 375 en 2002; 1 755 en 2003; 2 979 en 2004; 660 en 2005; 333 en 2006; 702 en 2007; 666 en 2008; 606 en 2009, et 741 en 2010.

Pour ce qui est du métier charpentier, 1 008 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 056 en 2001; 1 017 en 2002; 1 419 en 2003; 1 509 en 2004; 1 725 en 2005; 1 938 en 2006; 2 454 en 2007; 2 871 en 2008; 3 222 en 2009, et 3 567 en 2010. Par ailleurs, 585 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 594 en 2001; 402 en 2002; 639 en 2003; 735 en 2004; 663 en 2005; 663 en 2006; 813 en 2007; 771 en 2008; 804 en 2009, et 831 en 2010.

Pour ce qui est du métier de soudeur, 1 056 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 020 en 2001; 852 en 2002; 1 056 en 2003; 1 128 en 2004; 1 131 en 2005; 966 en 2006; 1 209 en 2007; 1 461 en 2008; 1 938 en 2009, et 2 277 en 2010. Par ailleurs, 765 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 882 en 2001; 924 en 2002; 1 404 en 2003; 720 en 2004; 864 en 2005; 1 356 en 2006; 1 542 en 2007; 1 551 en 2008; 906 en 2009, et 975 en 2010.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de matériel lourd, 1 182 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 885 en 2001; 879 en 2002; 780 en 2003; 636 en 2004; 717 en 2005; 756 en 2006; 828 en 2007; 978 en 2008; 1 140 en 2009, et 1 350 en 2010. Par ailleurs, 345 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 333 en 2001; 447 en 2002; 252 en 2003; 396 en 2004; 432 en 2005; 525 en 2006; 459 en 2007; 432 en 2008; 417 en 2009, et 378 en 2010.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de chantier, 903 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 001 en 2001; 792 en 2002; 987 en 2003; 1 050 en 2004; 915 en 2005; 936 en 2006; 1 020 en 2007; 1 098 en 2008; 1 149 en 2009, et 1 314 en 2010. Par ailleurs, 855 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 984 en 2001; 480 en 2002; 1 011 en 2003; 1 482 en 2004; 945 en 2005; 1 167 en 2006; 690 en 2007; 966 en 2008; 795 en 2009, et 675 en 2010.

Pour ce qui est du métier de machiniste, 1 128 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 1 065 en 2001; 777 en 2002; 819 en 2003; 882 en 2004; 732 en 2005; 621 en 2006; 699 en 2007; 858 en 2008; 816 en 2009, et 819 en 2010. Par ailleurs, 315 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 345 en 2001; 213 en 2002; 189 en 2003; 189 en 2004; 201 en 2005; 174 en 2006; 249 en 2007; 207 en 2008; 189 en 2009, et 228 en 2010.

Pour ce qui est des métiers dans les services alimentaires, 663 certificats ont été délivrés aux apprentis en 2000; 675 en 2001; 564 en 2002; 534 en 2003; 534 en 2004; 567 en 2005; 474 en 2006; 597 en 2007; 717 en 2008; 1 035 en 2009, et 1 464 en 2010. Par ailleurs, 486 certificats ont été délivrés aux travailleurs qualifiés en 2000; 444 en 2001; 291 en 2002; 294 en 2003; 393 en 2004; 327 en 2005; 291 en 2006; 411 en 2007; 607 en 2008; 600 en 2009, et 615 en 2010.

4.4 Réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés aux examens du Sceau rouge

Le résultat le plus direct d’une formation dans les métiers est l’obtention d’un certificat de compagnon. En vertu du système actuel, un individu ne peut obtenir un certificat de compagnon qu’en participant à un programme d’apprentissage ou un programme pour travailleurs qualifiés. Les gens qui entreprennent une carrière dans les métiers grâce à un autre parcours que l’apprentissage sont considérés comme des travailleurs qualifiés aux fins du processus de reconnaissance. Peu importe leur formation théorique, les travailleurs qualifiés doivent respecter les critères associés à l’expérience de travail établis par les provinces et territoires avant de devenir admissibles aux examens de reconnaissance.

Indépendamment des autres facteurs, les personnes qui suivent un programme d’apprentissage ont plus de chances de réussir les examens de reconnaissance professionnelle que celles qui prennent le chemin des travailleurs qualifiés. Bien que cette mesure ne soit accessible que pour les travailleurs des métiers du Sceau rouge, les travailleurs de la majorité des principaux métiers sont principalement des travailleurs qualifiés. Ils représentent en effet plus de 80 % des travailleurs dans l’ensemble des métiers. Les résultats associés aux métiers du Sceau rouge sont donc un bon indicateur de l’ensemble du taux de réussite des examens de reconnaissance professionnelle.

4.4.1 Taux de réussite généraux

Le graphique 4.6 illustre les taux de réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés dans tous les examens du Sceau rouge de 2000 à 2010.Note de bas de page 28 On observe deux principales tendances. Premièrement, les taux de réussite ont baissé au début de la décennie pour ensuite remonter à la fin de la décennie. L’augmentation des taux de réussite chez les apprentis est particulièrement notable puisqu’elle s’est produite à un moment où le nombre de participants aux examens a augmenté considérablement. L’augmentation du nombre de certificats accordés à des apprentis est donc associée à deux facteurs distincts, soit l’augmentation du nombre d’inscriptions et l’amélioration des taux de réussite.

Ce qui est plus important de remarquer, c’est que les taux de réussite chez les apprentis sont toujours supérieurs aux taux de réussite chez les travailleurs qualifiés. Les taux de réussite chez ces deux groupes ont convergé légèrement de 2004 à 2007, à un moment où les taux de réussite se sont améliorés chez les travailleurs qualifiés, mais ils se sont à nouveau éloignés au cours des dernières années. Environ 20 points de pourcentage séparent maintenant le taux de réussite des travailleurs qualifiés de celui des apprentis. Si l’on tient compte du nombre relativement élevé d’individus dans chacun des groupes, cette différence semble confirmer l’efficacité des programmes d’apprentissage par rapport à ceux des travailleurs qualifiés pour la reconnaissance professionnelle.

Graphique 4.6 Taux de réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés aux examens du Sceau rouge, de 2000 à 2010 [Source : rapports annuels du CCDA]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un diagramme linéaire simple illustrant les taux de réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés aux examens du Sceau rouge, de 2000 à 2010. L’une des lignes représente les apprentis tandis que l’autre représente les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est des apprentis, le taux de réussite était de 83 % en 2000; 80 % en 2001; 73 % en 2002; 68 % en 2003; 72 % en 2004; 68 % en 2005; 68 % en 2006; 71 % en 2007; 72 % en 2008; 75 % en 2009, et 76 % en 2010.

Pour ce qui est des travailleurs qualifiés, le taux de réussite était de 64 % en 2000; 58 % en 2001; 50 % en 2002; 47 % en 2003; 57 % en 2004; 52 % en 2005; 57 % en 2006; 50 % en 2007; 50 % en 2008; 54 % en 2009, et 58 % en 2010.

Une conséquence intéressante des résultats présentés ci-dessus concernant les travailleurs qualifiés est le nombre important de travailleurs qualifiés potentiels, incluant ceux qui ne réussissent pas l’examen de reconnaissance professionnelle. Le taux de réussite moyen étant d’à peine plus de 50 %, cela signifie que presque deux fois plus de personnes ont participé à l’examen de reconnaissance chaque année que le nombre de personnes qui a reçu la reconnaissance professionnelle. Les participants qui ne réussissent pas l’examen du Sceau rouge ne sont pas enregistrés dans le SIAI. Le nombre de travailleurs qualifiés calculé par le SIAI est donc beaucoup plus faible que le nombre de travailleurs qualifiés potentiels.

4.4.2 Taux de réussite par province/territoireNote de bas de page 29

Le graphique 4.7 illustre les taux de réussite moyens pour les apprentis et les travailleurs qualifiés de 2000 à 2010 dans les neuf provinces pour lesquelles les données sont suffisantes. L’écart entre les deux groupes illustré dans le graphique 4.6 est observable dans toutes les provinces et tous les territoires. Son importance varie cependant d’une province à l’autre. En général, l’écart est plus important en Alberta, en Colombie-Britannique et au Manitoba, où les taux de réussite des apprentis sont particulièrement élevés, et ceux des travailleurs qualifiés relativement bas. En revanche, on observe en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard un moins grand écart et des taux de réussite relativement élevés chez les deux groupes.

Graphique 4.7 Taux de réussite moyens par province chez les apprentis et les travailleurs qualifiés, de 2000 à 2010 [Source : statistiques de RHDCC sur le Sceau rouge]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique en barres illustrant les taux de réussite moyens par province chez les apprentis et les travailleurs qualifiés, de 2000 à 2010.

En Alberta, le taux de réussite moyen était de 75 % pour les apprentis et de 49 % pour les travailleurs qualifiés.

En Colombie-Britannique, le taux de réussite moyen était de 77 % pour les apprentis et de 52 % pour les travailleurs qualifiés.

Au Manitoba, le taux de réussite moyen était de 80 % pour les apprentis et de 57 % pour les travailleurs qualifiés.

Au Nouveau-Brunswick, le taux de réussite moyen était de 73 % pour les apprentis et de 51 % pour les travailleurs qualifiés.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le taux de réussite moyen était de 66 % pour les apprentis et de 52 % pour les travailleurs qualifiés.

En Nouvelle-Écosse, le taux de réussite moyen était de 71 % pour les apprentis et de 60 % pour les travailleurs qualifiés.

En Ontario, le taux de réussite moyen était de 71 % pour les apprentis et de 55 % pour les travailleurs qualifiés. À l’Île-du-Prince-Édouard, le taux de réussite moyen était de 78 % pour les apprentis et de 64 % pour les travailleurs qualifiés.

En Saskatchewan, le taux de réussite moyen était de 76 % pour les apprentis et de 63 % pour les travailleurs qualifiés.

4.4.3 Taux de réussite par métier

Le graphique 4.8 montre les taux moyens de réussite aux examens du Sceau rouge dans les dix principaux métiers et dans tous les autres, de 2000 à 2010. Comparativement aux données précédentes pour la province, les taux de réussite pour les deux groupes ont été remarquablement stables entre les différents métiers au cours de la dernière décennie. Ce phénomène amène les responsables à se demander si les moyennes ne masquent pas des fluctuations d’une année sur l’autre. Il s’agit d’une question particulièrement intéressante en raison de l’opinion exprimée par certains répondants dans un examen des épreuves du Sceau rouge qui a été réalisé précédemment, selon lequel les taux de réussite varieraient quand de nouvelles versions des examens du Sceau rouge sont présentées. Pour cette raison, les résultats plus détaillés des séries chronologiques sont donnés dans le graphique 4.9.

Graphique 4.8 Taux de réussite moyens chez les apprentis et les travailleurs qualifiés par métier, de 2000 à 2010 [Source : statistiques de RHDCC sur le Sceau rouge]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique en barres illustrant les taux de réussite moyens de l’examen du Sceau rouge pour les apprentis et les travailleurs qualifiés par métier, de 2000 à 2010.

Pour ce qui est du métier d’électricien en construction, le taux de réussite moyen était de 73 % pour les apprentis et de 55 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de technicien en entretien et réparation d’automobiles, le taux de réussite moyen était de 75 % pour les apprentis et de 46 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de charpentier, le taux de réussite moyen était de 65 % pour les apprentis et de 45 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de plombier, le taux de réussite moyen était de 78 % pour les apprentis et de 42 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de coiffeur-styliste, le taux de réussite moyen était de 71 % pour les apprentis et de 51 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de soudeur, le taux de réussite moyen était de 80 % pour les apprentis et de 60 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de camions et de véhicules de transport, le taux de réussite moyen était de 68 % pour les apprentis et de 50 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de chantier, le taux de réussite moyen était de 71 % pour les apprentis et de 56 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de mécanicien de matériel lourd, le taux de réussite moyen était de 71 % pour les apprentis et de 51 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est du métier de monteur de conduites de vapeur/tuyauteur, le taux de réussite moyen était de 75 % pour les apprentis et de 59 % pour les travailleurs qualifiés.

Pour ce qui est de tous les autres métiers, le taux de réussite moyen était de 74 % pour les apprentis et de 56 % pour les travailleurs qualifiés.

Voici certains des résultats principaux présentés dans les graphiques 4.8 et 4.9 :

  • la tendance générale selon laquelle les travailleurs qualifiés affichent un moins bon taux de réussite que les apprentis est observable dans tous les métiers ; 
  • la baisse des taux de réussite enregistrée au milieu de la décennie, qui a été suivie d’une augmentation des taux quelques années plus tard, tend aussi à toucher la majorité des métiers ; 
  • l’exception notable est le métier de charpentier, pour lequel les apprentis et les travailleurs qualifiés ont affiché une augmentation assez constante de leurs taux de réussite au cours de cette période ;
  • on remarque qu’il est fréquent que les taux de réussite chutent une année pour ensuite remonter l’année suivante. Certaines de ces variations sont assez importantes. En effet, chez les électriciens en construction en 2003, les mécaniciens de chantier en 2007 et les monteurs d'appareils de chauffage en 2007, les écarts ont été de 20 % ou plus. Cette tendance est observable chez les deux groupes, ce qui suggère que la baisse du taux de réussite est probablement davantage liée à un changement de l’examen qu’au nombre de participants.

Graphique 4.9 Tendances des taux de réussite des apprentis et des travailleurs qualifiés aux examens du Sceau rouge, de 2000 à 2010 [Source : statistiques de RHDCC sur le Sceau rouge]

La description de la figure suit

Il s’agit de huit graphiques linéaires simples illustrant les tendances des taux de réussite aux examens des apprentis et des travailleurs qualifiés, de 2000 à 2010. Il y a un graphique distinct pour chaque métier avec une ligne pour les apprentis et une autre pour les travailleurs qualifiés.

Le taux de réussite à l’examen du Sceau rouge des apprentis électriciens en construction était de 90 % en 2000; 74 % en 2001; 78 % en 2002; 55 % en 2003; 77 % en 2004; 77 % en 2005; 68 % en 2006; 71 % en 2007; 72 % en 2008; 77 % en 2009, et 70 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 69 % en 2000; 56 % en 2001; 60 % en 2002; 32 % en 2003; 62 % en 2004; 62 % en 2005; 58 % en 2006; 54 % en 2007; 48 % en 2008; 60 % en 2009, et 51 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis techniciens en entretien et réparation d’automobiles était de 85 % en 2000; 79 % en 2001; 74 % en 2002; 71 % en 2003; 73 % en 2004; 73 % en 2005; 69 % en 2006; 71 % en 2007; 75 % en 2008; 75 % en 2009, et 77 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 60 % en 2000; 46 % en 2001; 38 % en 2002; 41 % en 2003; 48 % en 2004; 48 % en 2005; 44 % en 2006; 41 % en 2007; 45 % en 2008; 46 % en 2009, et 52 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis charpentiers était de 48 % en 2000; 51 % en 2001; 56 % en 2002; 55 % en 2003; 59 % en 2004; 59 % en 2005; 68 % en 2006; 79 % en 2007; 76 % en 2008; 80 % en 2009, et 85 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 35 % en 2000; 37 % en 2001; 33 % en 2002; 35 % en 2003; 39 % en 2004; 39 % en 2005; 55 % en 2006; 65 % en 2007; 50 % en 2008; 51 % en 2009, et 61 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis plombiers était de 89 % en 2000; 86 % en 2001; 79 % en 2002; 81 % en 2003; 82 % en 2004; 82 % en 2005; 68 % en 2006; 75 % en 2007; 72 % en 2008; 68 % en 2009, et 72 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 53 % en 2000; 44 % en 2001; 32 % en 2002; 48 % en 2003; 47 % en 2004; 47 % en 2005; 33 % en 2006; 44 % en 2007; 36 % en 2008; 38 % en 2009, et 35 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis coiffeurs-stylistes était de 83 % en 2000; 82 % en 2001; 65 % en 2002; 60 % en 2003; 61 % en 2004; 61 % en 2005; 60 % en 2006; 78 % en 2007; 77 % en 2008; 76 % en 2009, et 77 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 94 % en 2000; 69 % en 2001; 50 % en 2002; 38 % en 2003; 41 % en 2004; 41 % en 2005; 39 % en 2006; 49 % en 2007; 46 % en 2008; 44 % en 2009, et 54 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis soudeurs était de 95 % en 2000; 95 % en 2001; 78 % en 2002; 79 % en 2003; 79 % en 2004; 79 % en 2005; 80 % en 2006; 68 % en 2007; 71 % en 2008; 77 % en 2009, et 81 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 79 % en 2000; 68 % en 2001; 57 % en 2002; 48 % en 2003; 56 % en 2004; 56 % en 2005; 67 % en 2006; 44 % en 2007; 50 % en 2008; 58 % en 2009, et 72 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis mécaniciens de camions et de véhicules de transport était de 84 % en 2000; 82 % en 2001; 73 % en 2002; 70 % en 2003; 72 % en 2004; 40 % en 2005; 57 % en 2006; 51 % en 2007; 71 % en 2008; 71 % en 2009, et 74 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 67 % en 2000; 59 % en 2001; 48 % en 2002; 48 % en 2003; 54 % en 2004; 42 % en 2005; 30 % en 2006; 47 % en 2007; 46 % en 2008; 49 % en 2009, et 58 % en 2010.

Le taux de réussite des apprentis mécaniciens de chantier était de 86 % en 2000; 82 % en 2001; 73 % en 2002; 75 % en 2003; 79 % en 2004; 79 % en 2005; 67 % en 2006; 42 % en 2007; 62 % en 2008; 65 % en 2009, et 71 % en 2010. Le taux de réussite des travailleurs qualifiés était de 59 % en 2000; 57 % en 2001; 40 % en 2002; 59 % en 2003; 72 % en 2004; 72 % en 2005; 64 % en 2006; 39 % en 2007; 51 % en 2008; 47 % en 2009, et 51 % en 2010.

4.5 Caractéristiques choisies des apprentis et des travailleurs qualifiés

Les différences présentées dans le graphique ci-dessus par rapport aux taux de réussite des examens du Sceau rouge amènent à se demander si ces divergences sont liées à des caractéristiques mesurables de ces deux groupes. Bien que l’on connaisse bien les caractéristiques des apprentisNote de bas de page 30, on en connaît très peu à propos des travailleurs qualifiés. Ce manque de connaissance s’explique par le fait qu’il est impossible de séparer les travailleurs qualifiés dans un groupe distinct grâce aux données du Recensement ou à d’autres sources de données. Les données relatives aux travailleurs qualifiés ne permettent que de déterminer l’âge et le sexe des individus.

4.5.1 Âge

Le graphique 4.10 fournit la répartition de l’âge chez les apprentis et les travailleurs qualifiés qui ont été diplômés en 2009. Ces données montrent que les travailleurs qualifiés sont généralement beaucoup plus vieux que les apprentis. Leur âge médian serait en effet de 39 ans alors qu’il est de 28 ans chez les apprentis. La répartition chez les apprentis est fortement concentrée dans les groupes de bas âge (20 à 24 ans et 25 à 29 ans), alors que les travailleurs qualifiés sont répartis beaucoup plus également. Chez les travailleurs qualifiés, le plus important groupe d’âge est celui des 50 ans et plus. Ce phénomène est particulièrement intrigant puisqu’il est difficile de comprendre pourquoi un si grand groupe d’individus d’un tel âge souhaiterait obtenir une reconnaissance professionnelle, et pourquoi ils ne l’ont pas obtenue plus tôt. Il est aussi intéressant de remarquer que des analyses des données d’années précédentes ont révélé qu’il n’y a pas eu beaucoup de changements dans la répartition de l’âge dans les deux groupes au cours de la décennie passée.

Graphique 4.10 Répartition par âge des apprentis et des travailleurs qualifiés en 2009 [Source : SIAI]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique en barres illustrant la répartition selon l’âge des apprentis et des travailleurs qualifiés ayant été diplômés en 2009.

Le groupe d’âge des 50 ans et plus représentait 4 % des apprentis et 19 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 45 à 49 ans représentait 5 % des apprentis et 15 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 40 à 44 ans représentait 6 % des apprentis et 15 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 35 à 39 ans représentait 10 % des apprentis et 15 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 30 à 34 ans représentait 17 % des apprentis et 14 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 25 à 29 ans représentait 32 % des apprentis et 13 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des 20 à 24 ans représentait 25 % des apprentis et 7 % des travailleurs qualifiés.

Le groupe d’âge des moins de 20 ans représentait 0 % des apprentis et 2 % des travailleurs qualifiés.

L’âge médian était 28 ans pour les apprentis et 39 ans pour les travailleurs qualifiés.

4.5.2 Par sexe

En raison des grands écarts dans la répartition des âges, il est difficile de présenter les pourcentages de façon graphique. Le graphique 4.1 montre clairement que les femmes sont concentrées dans deux métiers, soit ceux de cuisinier et de coiffeur. Dans ces deux métiers, on retrouve un moins grand pourcentage de travailleuses qualifiées que d’apprenties. Dans les dix autres métiers les plus populaires, celui de soudeur est le seul métier où les femmes représentent plus de 5 % de la main-d’œuvre totale. Encore une fois ici, on compte moins de travailleuses qualifiées que d’apprenties. Dans la plupart des autres métiers composant les dix principaux, le pourcentage de travailleuses qualifiées est négligeable. Cependant, dans tous les autres métiers (non Sceau rouge), le pourcentage de femmes apprenties (26,4 %) est beaucoup plus élevé que dans la majorité des autres cas. Le pourcentage des femmes travailleuses qualifiées dans ce groupe demeure toutefois faible.

Tableau 4.1 Pourcentage d’apprenties et de travailleuses qualifiées par métier en 2008 [Source : SIAI]

Apprentis

Travailleurs qualifiés

Coiffeurs/barbiers

89,4

83,8

Cuisiniers

34,1

26,3

Soudeurs

5,8

2,2

Électriciens (sauf industriels)

3,2

0,6

Techniciens à l'entretien et à la réparation d'automobiles

2,5

x

Tuyauteurs, monteurs d'appareils de chauffage et de gicleurs

2,2

x

Charpentiers

2

x

Plombiers

1,9

x

Mécaniciens de machinerie lourde

1,5

0

Mécaniciens de chantier

x

x

Autres métiers Sceau rouge

5,0

1,4

Autres métiers non Sceau rouge

26,4

3,2

Sur l’ensemble

11,7

5,7

x  Supprimés en raison des faibles nombres

4.5.3 Autres caractéristiques démographiques

La banque de données du SIAI inclut des variables associées au statut autochtone, à l’incapacité et au niveau d’instruction atteint avant l’inscription. Des données couplées à ces variables sont toutefois manquantes pour plus de 50 % des répondants dans la majorité des catégories du statut final. Plus particulièrement, très peu de données relatives au statut de travailleurs qualifiés pour ces variables sont enregistrées. Pour cette raison, les résultats du SIAI ne sont pas présentés ici. Certains renseignements associés à ces variables sont accessibles dans les rapports de l’ENA. Par contre, les travailleurs qualifiés n’étaient pas inclus dans l’échantillon de l’ENA. Il n’y a donc aucune base pour la comparaison des résultats de ce groupe avec le reste des groupes définis.

4.6 Résultats obtenus sur le marché du travail

Le chapitre 3 fournissait un aperçu détaillé des résultats obtenus sur le plan professionnel par les personnes de métier. Cette partie est donc limitée à certains résultats des principales tendances temporelles, particulièrement pour la comparaison des revenus des finissants et des travailleurs qualifiés. Les résultats plus détaillés par province et territoire ainsi qu’en fonction des métiers sont aussi présentés dans un résumé.

4.6.1 Revenu d'emploi

Le graphique 4.11 présente les revenus d’emploi médians de 2002 à 2009 tirés des déclarations de revenus des finissants et des travailleurs qualifiés qui ont obtenu leur certificat en 2008. Au cours des premières années, les travailleurs qualifiés avaient un revenu d’emploi supérieur à celui des finissants. Ce phénomène était prévisible puisque ces travailleurs avaient plusieurs années d’expérience dans leur métier avant de se présenter à l’examen.Note de bas de page 31 Durant cette période, leurs gains étaient, de toute évidence, supérieurs à ceux de tous les groupes d’apprentis, puisque la rémunération de ces derniers est habituellement réglementée.

Le principal point de retournement est la période de 2008 à 2009. C’est à ce moment que le revenu des finissants a dépassé celui des travailleurs qualifiés. On peut immédiatement conclure que la réussite d’un programme d’apprentissage entraîne un avantage salarial qui s’ajoute à celui offert aux travailleurs qualifiés qui avaient beaucoup d’expérience de travail avant d’obtenir leur reconnaissance professionnelle. Plus particulièrement, la réussite d’un programme d’apprentissage accorde immédiatement un avantage d’environ 5 000 $ par rapport au salaire des travailleurs qui ont obtenu la reconnaissance professionnelle grâce au cheminement de travailleur qualifié. Quoi qu’il en soit, la tendance générale nous amène à nous demander si l’avantage salarial accordé aux travailleurs qui ont terminé une formation d’apprentissage est suffisant pour contrebalancer le coût d'option associé à plusieurs années de salaire inférieur avant l’obtention de la reconnaissance professionnelle.

Le graphique 4.12 présente les mêmes tendances jusqu’à 2009 pour les personnes inscrites au SIAI de 2002.Note de bas de page 32 Le tableau illustre d’abord un léger déclin du revenu de 2008 à 2009, sans doute entraîné par la récession. Des finissants de programmes d’apprentissage et des travailleurs qualifiés avaient obtenu la reconnaissance professionnelle au cours de cette période. Les courbes de revenu pour ces deux groupes sont parallèles, et les finissants présentent un faible avantage par rapport aux travailleurs qualifiés durant la majorité de cette période.

Graphique 4.11 Revenu d’emploi médian pour la période de 2002 à 2009 chez les finissants de programmes d’apprentissage et les travailleurs qualifiés, selon le SIAI de 2008 [Source : fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique linéaire simple illustrant le revenu d’emploi médian pour la période de 2002 à 2009 chez les finissants de programmes d’apprentissage et les travailleurs qualifiés, selon les données du SIAI de 2008. Le revenu d’emploi médian des finissants était de 17 568 $ en 2002; 20 074 $ en 2003; 24 160 $ en 2004; 29 437 $ en 2005; 34 603 $ en 2006; 40 428 $ en 2007; 48 325 $ en 2008, et 52 714 $ en 2009. Le revenu d’emploi médian des travailleurs qualifiés était de 32 560 $ en 2002; 34 878 $ en 2003; 37 107 $ en 2004; 39 120 $ en 2005; 41 574 $ en 2006; 42 299 $ en 2007; 46 124 $ en 2008, et 46 800 $ en 2009.

Graphique 4.12 Revenu d’emploi médian pour la période de 2002 à 2009 chez les finissants de programmes d’apprentissage et les travailleurs qualifiés, selon le SIAI de 2004 [Source : fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique linéaire simple illustrant le revenu d’emploi médian pour la période de 2002 à 2009 chez les finissants de programmes d’apprentissage et les travailleurs qualifiés, selon les données du SIAI de 2004. Le revenu d’emploi médian des finissants était de 32 865 $ en 2002; 38 876 $ en 2003; 43 749 $ en 2004; 48 963 $ en 2005; 51 430 $ en 2006; 54 078 $ en 2007; 57 639 $ en 2008, et 56 574 $ en 2009. Le revenu d’emploi médian des travailleurs qualifiés était de 34 805 $ en 2002; 35 947 $ en 2003; 38 958 $ en 2004; 44 878 $ en 2005; 49 099 $ en 2006; 52 687 $ en 2007; 56 493 $ en 2008, et 55 239 $ en 2009.

Dans le chapitre 3, les graphiques 3.12 (page 99) et 3.13 (page 101) fournissent des comparaisons détaillées pour tous les groupes définis par métier et par province/territoire. Voici un résumé de ces résultats accompagnés de références précises aux finissants et travailleurs qualifiés.

  • En 2009, on a observé peu de différence entre le revenu d’emploi des travailleurs qualifiés et des finissants de 2008. On remarque toutefois certaines différences associées à des métiers précis, comme l’indique le graphique 3.12 (page 99). 
  • Les différences du revenu d’emploi pour 2009 chez les deux groupes qui ont obtenu leur reconnaissance professionnelle en 2008 sont généralement faibles, et les finissants ont habituellement un revenu un peu plus élevé. Le graphique 3.13 (page 101) montre qu’il y a des exceptions en Colombie-Britannique, où les finissants reçoivent une prime d’environ 12 000 $ par rapport aux travailleurs qualifiés, ainsi qu’au Manitoba, où les travailleurs qualifiés reçoivent une prime d’environ 9 000 $.

4.6.2 Travail indépendant et revenu

Des détails concernant le travail indépendant et les revenus qui en sont tirés ont été présentés dans la partie 3.3.4 du chapitre 3. Les résultats des tendances temporelles sont répétés ici spécifiquement pour les finissants et les travailleurs qualifiés.

Le graphique 4.13 fournit le pourcentage de travailleurs qualifiés et de finissants de 2004 qui déclarent un avoir généré un revenu grâce au travail indépendant de 2002 à 2009. Le tableau illustre clairement que le travail indépendant est beaucoup plus fréquent chez les travailleurs qualifiés que les finissants d’un programme d’apprentissage. On observe toutefois une convergence plus tard dans la période, quand le travail indépendant devient un peu moins fréquent chez les travailleurs qualifiés et un peu plus fréquent chez les finissants. On remarque que le travail indépendant dans les deux groupes est moins fréquent que dans l’ensemble de la population active, où environ 15 % des individus travaillent à leur compte.

Le modèle associé au revenu net tiré du travail indépendant est présenté dans le graphique 4.14. Le revenu des deux groupes a augmenté au cours de la période. Dans l’ensemble, les travailleurs qualifiés avaient un revenu supérieur à celui des finissants, mais ces derniers avaient tendance à resserrer l’écart plus tard au cours de la période. La faible baisse du revenu observée en 2009 représente probablement encore une fois les conséquences de la récession. Il est important de répéter que le revenu net tiré du travail indépendant est beaucoup plus bas que le revenu d’emploi. Par contre, comme l’indique le graphique 3.19 (page 109), ce phénomène reflète un important écart entre les revenus nets et bruts.

Graphique 4.13 Pourcentage de finissants et de travailleurs qualifiés de 2004 ayant déclaré un revenu tiré du travail indépendant, de 2002 à 2009 [Source : fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique linéaire simple illustrant le pourcentage de finissants et de travailleurs qualifiés de 2004 ayant déclaré un revenu tiré du travail indépendant, de 2002 à 2009.

Le pourcentage de finissants ayant déclaré avoir généré un revenu tiré du travail indépendant était de 2,4 % en 2002; 2,7 % en 2003; 3,6 % en 2004; 4,8 % en 2005; 5,4 % en 2006; 6,1 % en 2007; 6,8 % en 2008, et 7 % en 2009.

Le pourcentage de travailleurs qualifiés ayant déclaré avoir généré un revenu à partir du travail indépendant était de 8,7 % en 2002; 9,5 % en 2003; 10,9 % en 2004; 11,8 % en 2005; 11,7 % en 2006; 12,1 % en 2007; 11,4 % en 2008, et 11 % en 2009.

Graphique 4.14 Revenu médian net tiré du travail indépendant de 2002 à 2009 chez les finissants et les travailleurs qualifiés de 2004 [Source: fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique linéaire simple illustrant le revenu médian net tiré du travail indépendant chez les finissants et les travailleurs qualifiés de 2004, pour la période de 2002 à 2009.

Le revenu médian net tiré du travail indépendant des finissants était de 5 544 $ en 2002; 7 490 $ en 2003; 7 210 $ en 2004; 9 134 $ en 2005; 10 242 $ en 2006; 12 449 $ en 2007; 13 432 $ en 2008, et 12 097 $ en 2009.

Le revenu médian net tiré du travail indépendant des travailleurs qualifiés était de 11 855 $ en 2002; 11 247 $ en 2003; 11 034 $ en 2004; 11 470 $ en 2005; 13 058 $ en 2006; 13 929 $ en 2007; 14 364 $ en 2008, et 13 556 $ en 2009.

La répartition des revenus d'emploi autonome par province/territoire en fonction du métier est aussi présentée dans la partie 3.3.4. Voici un résumé des résultats :

  • c’est chez les travailleurs qualifiés que l’on observe le plus haut taux de travail indépendant dans pratiquement tous les dix métiers les plus populaires. Le travail indépendant chez les travailleurs qualifiés est particulièrement fréquent chez les coiffeurs, les charpentiers, les plombiers et les électriciens. Le travail indépendant est aussi assez fréquent chez les finissants de programmes d’apprentissage pour les métiers de coiffeur et charpentiers ;  
  • le revenu tiré du travail indépendant est beaucoup plus élevé chez les travailleurs indépendants que chez les finissants dans presque tous les métiers. C’est d’autant plus vrai chez les charpentiers, les techniciens à l'entretien et à la réparation d'automobiles, les électriciens et les tuyauteurs, monteurs d'appareils de chauffage et de gicleurs. Bien que le travail indépendant soit relativement fréquent chez les coiffeurs, il n’y a presque aucune différence dans les revenus du travail indépendant pour les deux groupes dans ce métier ;
  • les travailleurs qualifiés tirent un revenu du travail indépendant supérieur à celui des finissants dans les provinces de l’Ontario, du Québec, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Nouveau-Brunswick. Le phénomène inverse est observé en Saskatchewan. Les différences sont négligeables dans les autres provinces et territoires.

4.6.3 Assurance-emploi

La partie 3.3.5 fournit des résultats détaillés sur la participation à l’assurance-emploi et sur le revenu pour tous les groupes définis. Le fichier couplé T1FF présente tous les revenus tirés d’AE et par conséquent ne peut pas établir la différence entre les prestations versées au cours de la formation en classe ou en raison de manque de travail et ce, en vertu de la partie I et les prestations versées en vertu de la partie II et gérées par la région ainsi que les prestations spéciales disponibles comme prestations de maternité, parentales et de maladie. Dans le cas des finissants et des travailleurs qualifiés, les prestations d’AE versées en 2009 sont censées être constituées de prestations régulières d’AE (non de formation) et éventuellement de prestations spéciales.

Le graphique 3.20 (page 112) indique que le taux de participation à l’AE des travailleurs qualifiés est beaucoup plus élevé que celui des finissants dans les métiers de tuyauteurs/monteurs d'appareils de chauffage/monteurs de gicleurs, de plombiers, de coiffeurs/barbiers, de mécaniciens et réparateurs de véhicules automobiles. C’est l’inverse qui prévaut dans les métiers de charpentiers et de mécaniciens de chantier, alors qu’on a observé une faible  différence dans le reste des métiers.

Les résultats par province/territoire illustrés dans le graphique 3.22 (page 115) indiquent que la différence des taux de participation à l’AE chez les finissants et les travailleurs qualifiés est liée à la province ou au territoire. Au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et à l’Île-du-Prince-Édouard, les finissants participent davantage à l’AE que les travailleurs qualifiés. Il y a peu de différence dans le taux de participation des deux groupes dans les autres provinces ou territoires.

Les résultats de 2009 pour les deux groupes qui ont obtenu leur reconnaissance professionnelle en 2008 (graphique 3.21, page 113) montrent que les travailleurs qualifiés avaient davantage recours à l’AE que les finissants dans les dix métiers les plus populaires. Le graphique 4.15 illustre les tendances temporelles associées au revenu médian de l’AE pour les deux groupes qui ont reçu leur reconnaissance professionnelle en 2004. Dans l’ensemble, les montants versés par l’AE étaient relativement faibles et avaient tendance à augmenter dans les deux groupes. Cependant, les travailleurs qualifiés ont toujours reçu plus de prestations d’AE que les finissants. Comme l’illustre le graphique 3.21, cette différence est assez constante d’un métier à l’autre. Les montants des prestations d’AE présentés en 2009 peuvent être touchés par l’importante hausse du taux de chômage enregistrée partout dans les provinces/territoires en 2009, en raison des effets de la crise financière mondiale et de la récession qui l’a accompagnée.

Graphique 4.15 Revenu net médian tiré de l’AE des travailleurs qualifiés et des finissants de 2004, de 2002 à 2009 [Source : fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit d’un graphique linéaire simple illustrant le revenu net médian tiré de l’AE chez les finissants et les travailleurs qualifiés, de 2002 à 2009.

Les finissants ont reçu un revenu net médian tiré de l’AE de 3 456 $ en 2002; 3 717 $ en 2003;  4 104 $ en 2004; 4 130 $ en 2005; 4 543 $ en 2006; 4 180 $ en 2007; 4 147 $ en 2008, et 4 917 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ont reçu un revenu net médian tiré de l’AE de 4 940 $ en 2002; 4 971 $ en 2003; 5 782 $ en 2004; 4 956 $ en 2005; 5 207 $ en 2006; 5 369 $ en 2007; 5 035 $ en 2008, et 5 843 $ en 2009.

4.6.4 Valeur du Sceau rouge pour les apprentis et les travailleurs qualifiés

Cette partie examine le revenu d’emploi, en fonction du Sceau rouge, pour les finissants d'un programme d'apprentissage et les travailleurs qualifiés.

Le graphique 4.16 fournit le revenu d’emploi médian de 2002 à 2009 chez les finissants de programmes d’apprentissage et les travailleurs qualifiés, avec et sans la mention Sceau rouge, pour neuf des dix métiers les plus populaires pour lesquels des données étaient accessibles. Les tendances à partir d’environ 2005 sont les plus intéressantes parce qu’elles représentent l’année qui suit la reconnaissance professionnelle chez les deux groupes. Ces résultats devraient être interprétés avec prudence, puisque le nombre de cas qui a pu être étudié pour plusieurs des métiers qui ne sont pas Sceau rouge était plutôt faible, étant donné que les examens finaux préparés par la plupart des provinces/territoires sont souvent les mêmes que les examens du Sceau rouge. La majorité des gens qui réussissent l’examen de reconnaissance se voient donc accorder la mention Sceau rouge. Toutefois, les tendances sont généralement constantes sur de longues périodes, ce qui suggère que ces résultats sont assez fiables malgré les petits échantillons. Voici un résumé des tendances observées.

Graphique 4.16 Revenu d’emploi médian chez les finissants du SIAI et les travailleurs qualifiés de 2004, avec ou sans le Sceau rouge, de 2002 à 2009 [Source : fichiers couplés du SIAI/FFT1]

La description de la figure suit

Il s’agit de sept graphiques linéaires simples illustrant le revenu d’emploi médian de 2002 à 2009 chez les finissants et les travailleurs qualifiés du SIAI de 2004, avec et sans la mention Sceau rouge, pour les métiers de cuisinier, coiffeur-styliste, électricien, soudeur, charpentier, mécanicien de chantier et technicien en entretien et réparation d’automobiles. Un graphique distinct pour chaque métier examiné est fourni avec une ligne pour la catégorie des apprentis avec mention Sceau rouge; pour celle des apprentis sans mention Sceau rouge, pour celle des travailleurs qualifiés avec mention Sceau rouge et pour celle des travailleurs qualifiés sans mention Sceau rouge.

Les apprentis cuisiniers ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 19 549 $ en 2002; 22 601 $ en 2003; 26 396 $ en 2004; 29 091 $ en 2005; 30 081 $ en 2006; 31 966 $ en 2007; 35 791 $ en 2008, et 37 141 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 25 445 $ en 2002; 27 293 $ en 2003; 29 566 $ en 2004; 32 548 $ en 2005; 36 465 $ en 2006; 39 026 $ en 2007; 40 515 $ en 2008, et 42 137 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 24 663 $ en 2002; 28 118 $ en 2003; 27 471 $ en 2004; 30 259 $ en 2005; 30 183 $ en 2006; 30 216 $ en 2007; 32 198 $ en 2008, et 32 635 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 24 594 $ en 2002; 29 714 $ en 2003; 31 565 $ en 2004; 32 097 $ en 2005; 35 068 $ en 2006; 37 622 $ en 2007; 40 531 $ en 2008, et 40 305 $ en 2009.

Les apprentis coiffeurs-stylistes ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 11 960 $ en 2002; 14 186 $ en 2003; 16 029 $ en 2004; 17 406 $ en 2005; 18 545 $ en 2006; 19 857 $ en 2007; 20 842 $ en 2008, et 20 537 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 14 173 $ en 2002; 14 563 $ en 2003; 12 603 $ en 2004; 16 900 $ en 2005; 17 151 $ en 2006; 18 570 $ en 2007; 22 035 $ en 2008, et 18 957 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 15 511 $ en 2002; 17 720 $ en 2003; 19 073 $ en 2004; 20 793 $ en 2005; 22 220 $ en 2006; 21 560 $ en 2007; 16 108 $ en 2008, et 28 958 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 11 583 $ en 2002; 10 660 $ en 2003; 13 044 $ en 2004; 15 814 $ en 2005; 17 978 $ en 2006; 19 182 $ en 2007; 20 861 $ en 2008, et 21 364 $ en 2009.

Les apprentis électriciens ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 34 805 $ en 2002; 42 446 $ en 2003; 48 283 $ en 2004; 55 633 $ en 2005; 58 112 $ en 2006; 61 112 $ en 2007; 65 385 $ en 2008, et 65 084 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 21 238 $ en 2002; 23 971 $ en 2003; 29 555 $ en 2004; 39 439 $ en 2005; 49 938 $ en 2006; 55 410 $ en 2007; 62 489 $ en 2008, et 61 255 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 37 444 $ en 2002; 42 494 $ en 2003; 50 029 $ en 2004; 55 869 $ en 2005; 57 465 $ en 2006; 58 117 $ en 2007; 66 336 $ en 2008, et 60 898 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 44 102 $ en 2002; 43 193 $ en 2003; 45 611 $ en 2004; 50 134 $ en 2005; 53 188 $ en 2006; 55 339 $ en 2007; 59 046 $ en 2008, et 59 903 $ en 2009.

Les apprentis soudeurs ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 28 118 $ en 2002; 33 227 $ en 2003; 38 746 $ en 2004; 48 069 $ en 2005; 53 450 $ en 2006; 58 343 $ en 2007; 64 673 $ en 2008, et 62 976 $ en 2009. Les apprentis ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 44 903 $ en 2002; 46 703 $ en 2003; 47 300 $ en 2004; 64 394 $ en 2005; 69 246 $ en 2006; 76 227 $ en 2007; 86 746 $ en 2008, et 82 360 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 47 704 $ en 2002; 51 456 $ en 2003; 38 140 $ en 2004; 56 879 $ en 2005; 74 173 $ en 2006; 83 240 $ en 2007; 89 609 $ en 2008, et 71 972 $ en 2009.

Les apprentis charpentiers ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 30 381 $ en 2002; 34 796 $ en 2003; 39 051 $ en 2004; 41 262 $ en 2005; 42 969 $ en 2006; 45 030 $ en 2007; 47 895 $ en 2008, et 49 437 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 35 736 $ en 2002; 34 622 $ en 2003; 36 596 $ en 2004; 43 073 $ en 2005; 51 450 $ en 2006; 55 601 $ en 2007; 56 691 $ en 2008, et 58 126 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 29 179 $ en 2002; 31 201 $ en 2003; 33 118 $ en 2004; 36 151 $ en 2005; 37 886 $ en 2006; 38 159 $ en 2007; 41 600 $ en 2008, et 41 752 $ en 2009.

Les apprentis mécaniciens de chantier ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 47 746 $ en 2002; 54 701 $ en 2003; 60 987 $ en 2004; 66 741 $ en 2005; 68 435 $ en 2006; 71 446 $ en 2007; 74 066 $ en 2008, et 71 559 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 38 593 $ en 2002; 39 919 $ en 2003; 45 790 $ en 2004; 54 326 $ en 2005; 60 582 $ en 2006; 64 989 $ en 2007; 67 286 $ en 2008, et 64 453 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 52 224 $ en 2002; 63 575 $ en 2003; 65 855 $ en 2004; 73 010 $ en 2005; 72 784 $ en 2006; 80 174 $ en 2007; 82 329 $ en 2008, et 71 580 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 48 279 $ en 2002; 48 984 $ en 2003; 47 453 $ en 2004; 49 585 $ en 2005; 54 808 $ en 2006; 64 592 $ en 2007; 68 284 $ en 2008, et 59 128 $ en 2009.

Les apprentis techniciens en entretien et réparation d’automobiles ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 28 908 $ en 2002; 34 728 $ en 2003; 40 694 $ en 2004; 45 135 $ en 2005; 48 103 $ en 2006; 50 371 $ en 2007; 53 565 $ en 2008, et 53 735 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés ayant la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 21 238 $ en 2002; 23 971 $ en 2003; 29 555 $ en 2004; 39 439 $ en 2005; 49 938 $ en 2006; 55 410 $ en 2007; 62 489 $ en 2008, et 61 255 $ en 2009. Les apprentis n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 24 226 $ en 2002; 26 160 $ en 2003; 32 768 $ en 2004; 34 243 $ en 2005; 37 434 $ en 2006; 37 090 $ en 2007; 38 944 $ en 2008, et 42 842 $ en 2009. Les travailleurs qualifiés n’ayant pas la mention Sceau rouge ont eu un revenu d’emploi médian de 27 649 $ en 2002; 29 510 $ en 2003; 34 438 $ en 2004; 36 826 $ en 2005; 37 335 $ en 2006; 43 322 $ en 2007; 42 953 $ en 2008, et 43 961 $ en 2009.

  • Chez les cuisiniers, les apprentis qui ont la mention Sceau rouge ont un revenu plus élevé que ceux qui ne l’ont pas. Il y a peu de différence entre les deux groupes de travailleurs qualifiés, bien que le revenu de ces deux groupes soit plus élevé que celui des apprentis, qu’ils aient une mention Sceau rouge ou non.
  • Il y a peu de différence entre les groupes de coiffeurs. L’importante remontée de la courbe qui représente les apprentis qui n’ont pas de mention Sceau rouge est expliquée par le petit nombre d’individus dans ce groupe.
  • Chez les électriciens, les deux groupes d’apprentis ont un revenu un peu plus élevé que les deux groupes de travailleurs qualifiés. Chez les travailleurs qualifiés comme chez les apprentis, la différence du revenu entre les personnes qui ont la mention Sceau rouge et celles qui ne l’ont pas est faible.
  • Le nombre de travailleurs qualifiés qui n’avaient pas de mention Sceau rouge dans le métier de soudeur était trop faible pour faire l’objet d’un rapport. Par contre, les travailleurs qualifiés, avec ou sans la mention Sceau rouge, ont tendance à avoir un revenu plus élevé que les apprentis qui ont une mention Sceau rouge.
  • Le phénomène contraire est observé chez les mécaniciens de chantier, chez qui les deux groupes d’apprentis ont un revenu plus élevé que les deux groupes de travailleurs qualifiés.
  • Chez les charpentiers, les travailleurs qualifiés qui ont une mention Sceau rouge ont le revenu le plus élevé, suivi des travailleurs qualifiés avec le Sceau rouge.  
  • Chez les techniciens à l’entretien et à la réparation d’automobiles, les apprentis et les travailleurs qualifiés qui ont la mention Sceau rouge ont un salaire plus élevé que les deux groupes qui ne l’ont pas.

Dans l’ensemble, ces résultats indiquent que les tendances changent en fonction du métier, du cheminement vers la reconnaissance professionnelle et de la mention Sceau rouge. Il n’y a que pour le métier de technicien à l'entretien et à la réparation d'automobiles que la mention Sceau rouge entraîne une augmentation du revenu, que les travailleurs aient été apprentis ou travailleurs qualifiés. Dans les autres cas, toute différence du revenu est attribuée à la source du certificat et à la mention Sceau rouge.

4.6.5 Mobilité interprovinciale

Les résultats associés à la mobilité interprovinciale des membres de tous les groupes définis ont aussi été présentés dans la partie 3.3.7 du chapitre 3. Plutôt que de répéter ces résultats en détail, on ne présente ici qu’un résumé de ce chapitre avec des références précises à la comparaison des finissants apprentis et des travailleurs qualifiés, avec et sans la mention Sceau rouge.

  • En 2009, environ 8 % des travailleurs qualifiés de 2008 étaient installés dans une autre province que celle où ils s’étaient inscrits, comparativement à 3,8 % chez les finissants de programmes d’apprentissage. Dans les deux groupes, les travailleurs qui ont une mention Sceau rouge se sont déplacés un peu plus que les autres travailleurs en 2009. Les taux de mobilité pour les deux groupes étaient généralement plus faibles avant l’obtention de la reconnaissance professionnelle.
  • Le nombre de finissants de programmes d’apprentissage avec une mention Sceau rouge qui s’est rendu dans une autre province pour trouver un travail était supérieur à la moyenne canadienne chez les individus inscrits à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Alberta.
  • La tendance selon laquelle les travailleurs qualifiés seraient plus nombreux que les finissants à quitter leur province pour trouver un travail était observée dans la majorité des provinces et territoires.
  • Les travailleurs qualifiés et les finissants de programmes d’apprentissage inscrits en Saskatchewan et au Manitoba de même que les apprentis inscrits au Québec qui ont une mention Sceau rouge étaient généralement peu nombreux à quitter leur province pour trouver un emploi.
  • L’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba étaient les destinations les plus populaires auprès des travailleurs qualifiés de 2008 qui avaient une mention Sceau rouge. La Saskatchewan était la seule province à attirer un nombre beaucoup plus élevé que la moyenne canadienne de finissants avec mention Sceau rouge.
  • Parmi les six provinces pour lesquelles des données concernant les certificats accordés en 2004 étaient accessibles, on a enregistré une moins forte migration de sortie, de 2002 à 2009, au Manitoba et en Saskatchewan qu’ailleurs (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario et Québec) chez les finissants de programmes d’apprentissage, qu’ils aient une mention Sceau rouge ou non.
  • De 2004 à 2009, la migration de sortie chez les travailleurs qualifiés qui ont obtenu leur certificat en 2004, mais qui n’ont pas de mention Sceau rouge, a été plus forte que chez les autres groupes. Elle était particulièrement élevée dans les provinces de la Nouvelle-Écosse (41 %), du Nouveau-Brunswick (32 %) et du Québec (29 %).
  • L’Alberta est la principale destination de tous les groupes, à l’exception des travailleurs qualifiés qui n’ont pas de mention Sceau rouge. La province accueille environ 50 % des finissants de programmes d’apprentissage avec la mention Sceau rouge et 60 % des travailleurs qualifiés avec le Sceau rouge. La Colombie-Britannique est la deuxième destination en importance, bien qu’elle attire beaucoup moins de travailleurs que l’Alberta.

4.7 Résumé et conclusions

4.7.1 Reconnaissance professionnelle et taux de réussite

  • La proportion de travailleurs qui détient un certificat d'une école de métiers, et particulièrement un certificat d’apprenti inscrit, par rapport à d’autres types de certificats (pas seulement les travailleurs qualifiés) varie beaucoup en fonction des métiers.
  • On estime que seul le tiers des détenteurs d’un certificat d'une école de métiers travaillent réellement dans un métier. Cette proportion est plus élevée (environ 46 %) chez les personnes qui ont un certificat d’apprenti inscrit.
  • Jusqu’à la moitié de la décennie dernière, plus de 40 % de tous les certificats d'une école de métiers avaient été accordés à des travailleurs qualifiés. Toutefois, depuis 2006, le nombre de travailleurs qualifiés a un peu baissé alors que le nombre de certificats d’apprentis accordés a augmenté. Au début de l’année 2010, la proportion de tous les certificats accordés à des travailleurs qualifiés avait baissé à 31 %.
  • Des comparaisons entre les provinces et les métiers ont révélé un certain éloignement de la tendance générale. Par exemple, on a accordé en Ontario plus de certificats à des travailleurs qualifiés qu’à des apprentis. La proportion de certificats accordés à des travailleurs qualifiés a aussi eu tendance à être relativement élevée pour les métiers de soudeur et de mécanicien de chantier. On a aussi observé des fluctuations à l’échelle d’une année qui pourraient refléter des circonstances uniques à un endroit ou pour un métier particulier.
  • Les apprentis ont généralement un meilleur taux de réussite que les travailleurs qualifiés aux examens du Sceau rouge. Dans les deux groupes, les taux de réussite ont baissé au milieu de la dernière décennie, mais ils se sont redressés quelque peu au cours des dernières années.
  • L’écart entre les taux de réussite à l’examen du Sceau rouge chez les apprentis et les travailleurs qualifiés est observable dans tous les territoires et provinces, mais il est moins important à certains endroits. L’écart ne semble toutefois pas beaucoup varier en fonction des métiers.

4.7.2 Caractéristiques des apprentis et des travailleurs qualifiés

  • En tant que groupe, les travailleurs qualifiés sont beaucoup plus âgés que les apprentis au moment de recevoir leur certificat. Leur âge médian est de 39 ans, alors qu’il est de 28 ans chez les apprentis.
  • Pour un petit nombre de métiers dans lesquels il est possible de calculer le nombre de femmes qui obtiennent un certificat, la proportion de travailleuses qualifiées est plus faible que la proportion d’apprenties.

4.7.3 Résultats obtenus sur le marché du travail

  • Chez les personnes qui ont obtenu leur certificat en 2008, les travailleurs qualifiés avaient un revenu médian supérieur à celui des autres groupes au cours des huit années précédentes. Toutefois, le revenu médian des personnes qui ont obtenu la reconnaissance professionnelle par l’entremise d’un programme d’apprentissage était supérieur à celui des travailleurs qualifiés l’année suivant l’obtention de la reconnaissance professionnelle. 
  • En 2009, l’écart de revenu entre les finissants d’un programme d’apprentissage et les travailleurs qualifiés était relativement faible dans tous les métiers, dans toutes les provinces et territoires.
  • Les taux de travail indépendant étaient habituellement assez faibles et variaient beaucoup selon les métiers. Le travail indépendant était beaucoup plus fréquent chez les travailleurs qualifiés que chez les finissants de programmes d’apprentissage chez les coiffeurs/barbiers de même que chez les charpentiers, plombiers et électriciens.
  • Le revenu médian tiré du travail indépendant était aussi beaucoup plus faible que le revenu d’emploi. Les travailleurs qualifiés ont tendance à avoir un revenu généré par le travail indépendant supérieur à celui des finissants de programmes d’apprentissage.
  • Une importante proportion des personnes de métier déclarent avoir eu au moins un peu recours à l’AE. Le revenu médian tiré des prestations d’AE tend à être relativement faible comparativement au revenu d’emploi.
  • La différence de revenu entre les apprentis et les travailleurs qualifiés, qu’ils aient une mention Sceau rouge ou non, varie en fonction des différents métiers. Par exemple, chez les coiffeurs et les mécaniciens de chantier, les finissants d’un programme d’apprentissage qui n’ont pas de mention Sceau rouge ont un revenu plus élevé que leurs homologues qui ont une mention Sceau rouge. Le phénomène inverse est observé chez les techniciens à l'entretien et à la réparation d'automobiles. Chez les soudeurs et les cuisiniers, les travailleurs qualifiés ont un salaire plus élevé que les finissants d’un programme d’apprentissage.
  • Les travailleurs qualifiés se déplacent plus que les finissants de programmes d’apprentissage entre les provinces et territoires pour trouver un emploi.

4.7.4 Conclusions

Bien que le nombre de certificats accordés à des travailleurs qualifiés ait baissé par rapport aux certificats accordés à des apprentis, les travailleurs qualifiés représentent toujours près du tiers de toutes les personnes qui reçoivent un certificat. Étant donné le grand nombre de personnes de métier qui n’ont pas de certificat, le bassin potentiel d’où proviennent les travailleurs qualifiés qui obtiennent la reconnaissance professionnelle est probablement beaucoup plus grand que le nombre de certificats accordés ne l’indique. Le nombre de certificats accordés pourrait augmenter de façon importante en encourageant un plus grand nombre de personnes à emprunter le parcours de travailleur qualifié et en trouvant des façons d’améliorer les taux de réussite aux examens de reconnaissance professionnelle. Autrement, il pourrait aussi être approprié de trouver des façons d’encourager les travailleurs qui n’ont pas de certificat de reconnaissance professionnelle et qui ne sont pas apprentis à s’inscrire comme apprentis, et de leur accorder des crédits pour leur expérience de travail. On pourrait aussi leur accorder des crédits pour les formations techniques qu’ils ont suivies parallèlement à leur programme d’apprentissage. Cette méthode est particulièrement appropriée puisque les résultats indiquent que l’expérience d’apprentissage devrait accorder une meilleure chance de réussite aux examens de reconnaissance professionnelle.

Les résultats présentés ici confirment les résultats d’études antérieures et ceux du chapitre 3. Ils montrent que la reconnaissance professionnelle accorde un avantage important par rapport au revenu, que la reconnaissance professionnelle ait été obtenue par un parcours d’apprenti ou de travailleur qualifié. Le parcours de l’apprentissage accorde un avantage de revenu additionnel par rapport à celui de travailleurs qualifiés.

Les importantes incidences de la reconnaissance professionnelle appuient la notion selon laquelle la demande en travailleurs professionnels serait plus forte que la demande en travailleurs qui n’ont pas de reconnaissance professionnelle. Si c’est le cas, cette demande n’est sans doute pas satisfaite de manière appropriée parce que la proportion de travailleurs accrédités dans les métiers n’a pas augmenté. Il est difficile de prévoir si cette tendance changera de façon importante quand les apprentis qui se sont inscrits en grand nombre progresseront dans leur cheminement. Ce sujet est abordé de façon plus détaillée au chapitre 6.

Notes

Note de bas de page 27

Ici encore, les groupes d’emplois sont un peu différents de ceux présentés dans les autres parties du rapport parce que les catégories du CANSIM sont différentes de celles utilisées dans l’Enquête sur la population active.

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Note de bas de page 28

Les candidats peuvent tenter l’examen plus d’une fois. On dit qu’un candidat a réussi quand il a réussi l’examen à son dernier essai. Il n’y a pas de statistiques accessibles sur le nombre de fois que les candidats ont tenté l’examen avant de le réussir.

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Note de bas de page 29

Les données associées aux territoires sont omises en raison de leur faible nombre. Il n’y a pas de données couplées aux travailleurs qualifiés pour la province de Québec.

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Note de bas de page 30

Des renseignements détaillés sur les caractéristiques démographiques des apprentis et sur leur niveau d’instruction, leur emploi et leurs circonstances familiales sont présentés dans plusieurs des rapports de recherche de l’ENA de 2007. Ces renseignements ne seront pas répétés ici parce qu’il n’y a pas de données comparatives pour les travailleurs qualifiés.

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Note de bas de page 31

Il est impossible de déterminer grâce aux sources de données le nombre d’années d’expérience que les travailleurs qualifiés ont dans un métier avant d’obtenir la reconnaissance professionnelle. Par contre, on exigerait plusieurs années d’expérience pour être admissible à l’examen de reconnaissance.

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Note de bas de page 32

Ces résultats ne peuvent être comparés directement à ceux de 2008, puisque seulement six provinces (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan)  sont incluses.

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